A la rentrée prochaine, le système éducatif camerounais introduira un matricule unique pour chaque élève, valable de 6e en Terminale. Cette réforme vise à simplifier et moderniser la gestion des dossiers scolaires à l’échelle nationale.
L’idée d’un matricule unique n’est pas simplement une formalité administrative. Elle répond à une volonté d’améliorer la continuité et la traçabilité des informations concernant les élèves, indépendamment des établissements qu’ils fréquentent. En effet, l’un des défis majeurs du système éducatif camerounais a été la gestion des transferts d’élèves entre écoles, souvent compliquée par la diversité des systèmes de numérotation et le manque d’harmonisation des données.
Selon un communiqué du ministre des enseignements secondaires, Nalova Lyonga, les établissements secondaires privés ont jusqu’au 15 décembre 2024 pour inscrire les élèves sur le site cartescolaire.cm. Les nouveaux élèves de 6e doivent s’enregistrer sur la plateforme pour obtenir leurs matricules, tandis que les élèves transférés doivent mettre à jour leurs informations. Les paiements des frais scolaires et d’examen se feront électroniquement à partir de ces matricules uniques. Les candidats libres et ceux postulant au concours d’entrée en 6e utiliseront le code de l’établissement pour leurs démarches.
Le matricule unique permettra également d’optimiser la gestion des résultats scolaires, des absences, et des parcours académiques des élèves, en offrant une base de données centralisée et cohérente. Cela devrait aussi faciliter le suivi des performances des élèves sur le long terme, tant pour les enseignants que pour les parents. En cas de transfert d’un établissement à un autre, le matricule garantira la conservation et l’intégrité des informations académiques, limitant ainsi les pertes de données et les erreurs administratives. Cependant, ce changement ambitieux ne se fera pas sans défis. La mise en œuvre de ce système nécessitera une formation adéquate pour le personnel administratif et une adaptation des systèmes informatiques existants. Les écoles devront également collaborer étroitement pour assurer une transition fluide vers ce nouveau modèle.
Dans l’ensemble, l’introduction d’un matricule unique marque une étape importante vers une meilleure gestion et une plus grande transparence dans le système éducatif camerounais. C’est un signal fort en faveur de l’efficacité et de la modernisation, promettant de bénéficier aux élèves, aux parents et aux éducateurs à travers tout le pays. Seul le temps dira si cette réforme atteindra pleinement ses objectifs, mais elle constitue assurément un pas en avant vers une gestion scolaire plus intégrée et harmonieuse.