IAC meetup : au cœur des données avec Guillaume Soto
Le vendredi 24 janvier, l’Association Intelligence Artificielle Cameroun (IAC) a organisé un meetup au Colisée Bastos, réunissant une vingtaine de passionnés d’intelligence artificielle.
Lors de cette rencontre, Guillaume Soto, expert en innovation technologique et en IA, a partagé son savoir-faire sur le thème « Faites parler vos données ». Le conférencier a mis en lumière les principes fondamentaux de l’intelligence artificielle et son impact sur divers secteurs. Les participants ont pu explorer les concepts clés de l’IA, échanger sur ses applications concrètes et poser des questions sur son potentiel dans leurs domaines respectifs. Parmi eux, figuraient des médecins, enseignants, ingénieurs, informaticiens, géomètres topographes, comptables, journalistes, étudiants, ainsi que d’autres professionnels issus de différents secteurs. Guillaume Soto a débuté son exposé en abordant une question essentielle : « Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? »
Il a expliqué que ce terme, proposé en 1955 par John McCarthy, avait été choisi pour séduire les investisseurs. Selon Soto, la notion d’IA, bien que floue et non scientifique à ses débuts, est devenue un véritable buzzword. Il a ensuite détaillé les sous-domaines de l’IA, tels que le « machine learning » et le « deep learning », en précisant que ces technologies permettent aux machines d’apprendre à partir des données fournies, sans nécessité de programmation explicite. Le « deep learning », inspiré des réseaux de neurones du cerveau humain, permet aux machines d’accomplir des tâches de plus en plus complexes.
À l’aide de métaphores simples, il a illustré le fonctionnement de ces technologies, comparant l’apprentissage d’une machine à une table de mixage, où une grande quantité de données et de réglages sont nécessaires pour obtenir un résultat optimal. Un point clé abordé par l’intervenant a été la question de l’utilisation éthique de l’IA. Il a présenté un framework permettant de tester si une IA pourrait être utilisée de manière nuisible ou malveillante. Par exemple, certaines questions dangereuses, telles que celles incitant à des actes criminels ou biaisées, peuvent être posées à des chatbots. Il est donc crucial de s’assurer qu’elles ne génèrent pas de réponses inappropriées.
Les discussions ont également abordé les défis rencontrés par les IA pour interpréter les demandes des utilisateurs. La complexité de certaines questions peut parfois conduire à des réponses vagues ou erronées. L’exposant a souligné l’importance pour les IA de pouvoir comprendre des questions, même lorsqu’elles sont formulées de manière ambiguë. Il a ensuite évoqué l’émergence des « agents IA », des systèmes autonomes capables de communiquer entre eux et de traiter des informations provenant de diverses sources pour accomplir des tâches complexes.
Enfin, il a mentionné des outils pratiques comme LampChain et Notebook NM, qui permettent de gérer des données sans avoir besoin de compétences techniques avancées. Guillaume Soto a conclu en soulignant qu’il n’y avait pas d’urgence à développer des solutions complexes pour l’instant. Pour lui, l’essentiel est de tester, d’apprendre et de comprendre les outils disponibles. Il a encouragé les participants à explorer l’IA, à appréhender son fonctionnement, et à ne pas hésiter à expérimenter, même si les solutions actuelles ne sont pas encore parfaites.
Pour clore cette soirée riche en échanges, un repas convivial a permis aux participants de prolonger leurs discussions dans une ambiance chaleureuse et détendue. Ce moment a été l’occasion de renforcer les liens entre les différents acteurs présents, qu’ils soient entrepreneurs, chercheurs ou porteurs de projets, favorisant ainsi un véritable esprit de collaboration.