En 2025, la région de l’Adamaoua a enregistré une progression de son taux de réussite à cet examen officiel, avec un pourcentage de 55,11%, contre 51,6 % en 2024.
D’après les statistiques publiées par la délégation régionale de l’Adamaoua, on constate une augmentation des résultats à cet examen, notamment dans les départements du Mbéré et du Faro-et-Déo. Le BEPC francophone, enregistre une hausse de 4,05 points. Dans le département du Djérem, le taux de réussite passe de 46,45% en 2024 à 49,90% en 2025. De même, le Faro-et-Déo connaît une augmentation significative, passant de 33,94% à 48,61%. Le Mayo-Banyo enregistre lui une progression de 40% à 50,87%, tandis que le Mbéré passe de 41,56% à 51,95%. Et la Vina quant à elle affiche une légère amélioration, allant de 58,82% à 58,94%.
En ce qui concerne le BEPC bilingue, une hausse de 2,79 points est également observée. En 2025, le Djérem atteint un taux de réussite de 81,82%, le Faro-et-Déo atteint un taux parfait de 100%, et le Mayo-Banyo progresse à 53,33%. De plus, entre 2024 et 2025, le Mbéré passe de 75% à 77,42%, tandis que la Vina enregistre une augmentation notable, passant de 85,86% à 91,25%. Ces resultats de la région de l’Adamaoua témoignent ainsi des efforts fournient par les acteurs éducatifs de cette region du pays. Par ailleurs, cette hausse du taux de réussite au BEPC dans l’Adamaoua ne constitue pas un phénomène isolé.
Elle s’inscrit dans le cadre de nombreuses initiatives mises en œuvre par le ministère de l’Enseignement secondaire pour améliorer les performances dans les régions septentrionales en général, et dans l’Adamaoua en particulier. Parmi ces actions figure le projet intitulé « Changer de discours, réduire les écarts ». Ce programme vise à optimiser les résultats scolaires des apprenants des régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, notamment grâce à des cours de remise à niveau pendant les vacances et à l’utilisation des cours à distance via internet.
Cette croissance en un an traduit une amélioration significative de l’efficacité du système scolaire local. La couverture des programmes à 100% dans la majorité des établissements en est l’une de ses raisons. Cette rigueur garantit ainsi à tous les élèves l’acquisition complète et cohérent des enseignements, sans lacunes. Les multiples séminaires de renforcement de capacité des enseignants à l’exemple du séminaire de renforcement des capacités des enseignants de l’Inspection de Pédagogie chargée de l’Enseignement des Lettres, Arts et Langues (LAL) le 25 octobre 2024 au Lycée Technique de Ngaoundéré – Mardock.
Et enfin, la prise de conscience des parents d’élèves qui s’impliquent davantage dans le suivi de leurs enfants. Du côté des élèves, Amadou, candidat au BEPC 2025, témoigne : « Cette année, j’ai senti que les explications étaient plus claires, et que les enseignants étaient plus disponibles pour nous soutenir. Les séances de soutien après les cours ont beaucoup aidé ceux d’entre nous qui rencontraient des difficultés. Je suis fier de notre réussite, car elle montre que nos efforts ont porté leurs fruits ». Cette progression ne se limite pas à un simple chiffre. Elle reflète une dynamique profonde où les réformes éducatives initiées par le ministère de l’Enseignement secondaire et l’engagement des différents acteurs convergent pour transformer durablement le paysage scolaire de l’Adamaoua.
Ainsi, succès au BEPC 2025 dans la région de l’Adamaoua est encourageant. « Je pense que cette amélioration des résultats est pérenne, puisque l’ensemble de la communauté éducative de la région se montre très satisfaite et refuse désormais d’occuper les dernières places au classement national, comme cela était le cas auparavant », affirme Charles Bessoum, enseignant d’espagnol au Lycée de Tagboum. Mais cette dynamique positive saura-t-elle se maintenir et s’amplifier dans les années à venir, pour transformer durablement l’éducation dans l’Adamaoua et au-delà ?