C’est à la Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques de l’Université de Dschang que Fredy Leonel Nsia Kengni a récemment soutenu sa thèse de Doctorat en Médecine, consacrée à une problématique majeure de santé publique : l’insuffisance cardiaque.
Celcom-Université de Dschang. À travers une étude clinique rigoureuse menée sur quatre années au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Yaoundé, le jeune médecin s’est intéressé aux facteurs associés à la mortalité intra-hospitalière chez les patients souffrant de cette pathologie, particulièrement meurtrière dans le contexte camerounais. Son travail met en évidence plusieurs facteurs cliniques prédictifs de décès à l’hôpital, notamment l’hypotension artérielle à l’admission, l’altération sévère de la fonction ventriculaire gauche, l’insuffisance rénale sévère et la présence d’une hyponatrémie marquée.
Autant de signaux d’alerte qui, s’ils sont détectés précocement, pourraient permettre d’optimiser la prise en charge et ainsi réduire les décès évitables. Au-delà du constat, Fredy NSIA KENGNI propose un véritable cadre d’action, réaliste et basé sur l’évidence. Dans un policy brief annexé à ses travaux, il recommande notamment la mise en place de protocoles de triage standardisés dans les hôpitaux pour identifier les cas graves dès leur admission, le renforcement des capacités du personnel soignant en matière de reconnaissance précoce des signes de gravité, la disponibilité effective des médicaments essentiels à coût réduit, ainsi que la création de mécanismes de suivi post-hospitalisation afin de prévenir les rechutes.
« Il est urgent de transformer ces données en décisions.
Chaque retard d’action coûte des vies », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’un engagement multisectoriel autour de cette urgence médicale. Encadrée par le Professeur Choukem Siméon Pierre et le Dr Ngongang Ouankou Christian, cette recherche illustre parfaitement la vocation de l’Université de Dschang à contribuer de manière significative à l’amélioration des politiques de santé publique à travers la production de connaissances scientifiques pertinentes. Elle offre ainsi une base solide pour guider les autorités sanitaires dans la lutte contre la mortalité cardiovasculaire au Cameroun