La finale du concours du Jeune Espoir Journaliste (Prix Perika), organisée par le Réseau des Journalistes Culturels du Cameroun (RJ2C), s’est tenue le samedi 3 mai 2025 à Yaoundé, en marge de la Journée mondiale de la liberté de la presse. L’événement a récompensé de jeunes passionnés issus de clubs journaux scolaires, universitaires et indépendants.
Dans une société camerounaise où la déontologie, pourtant essentielle à la pratique journalistique, est de plus en plus mise à mal par des pseudos journalistes, il devient urgent de former une nouvelle génération porteuse de valeurs fortes. Le RJ2C l’a bien compris. Rendue à sa troisième édition, la finale du Prix Perika a permis de mettre en compétition de jeunes aspirants autour du thème « Jeunes et culture locale ». Ces cadets du journalisme ont dû produire un article de 2 500 signes pour espérer se distinguer.
Le jury, présidé par Yannick Zanga, journaliste à Cameroon Tribune, a tranché sur la base de plusieurs critères : l’originalité de l’angle de traitement, la qualité de la langue et la capacité à se rapprocher d’un genre journalistique (reportage, enquête, portrait). Pour cette deuxième édition, Grâce Kangne, élève au lycée de Nkolbisson, s’est illustrée comme la lauréate du Prix Perika. « Je n’arrive pas toujours à croire que j’ai gagné. C’est un honneur d’avoir remporté ce prix, j’ai montré à ma famille, mes amis ce dont j’étais capable. J’espère faire davantage pour l’année prochaine. » ; a indiqué la lauréate de l’édition Périka 2025.
Dans la catégorie club journal, le Lycée de Zamengoe a quant à lui remporté la victoire face à celui du lycée de Nsam Effoulan. Dans la catégorie clubs communication des universités, la finale opposait l’Université de Yaoundé I à l’Université de Ngaoundéré, cette dernière l’emportant. Deux prix spéciaux freelance ont également été décernés : 1er prix : Eric Martial, 2e prix : Michel Enony. Tous les participants ont concouru sur le thème central « Jeunes et culture locale », qui a permis de révéler une jeunesse passionnée et consciente des enjeux culturels.
Il faut noter que le Prix Perika s’adresse aux journalistes en herbe, élèves des lycées, collèges et instituts privés, souvent réunis au sein de clubs journaux ou médias. Véritable vivier de talents, ce concours contribue à faire éclore une génération plus consciente des enjeux éthiques et culturels du métier.