Lors de la conférence de presse tenue le 10 juin 2025, il a été annoncé que les élèves du CM1 et CM2 (Class 5 et 6) retenus participeront à la grande finale du concours de lecture à haute voix, prévue le 14 juin à Douala.
Lancé il y a trois ans, ce concours s’inscrit dans une dynamique pédagogique visant à redonner aux jeunes le goût de la lecture. L’idée a émergé au lendemain de la crise sanitaire liée à la COVID-19. Durant le confinement, des séminaires en visioconférence et en présentiel ont rassemblé des enseignants du primaire autour de la conception de manuels scolaires.
Un constat alarmant s’est alors imposé : le niveau de lecture des élèves ne cessait de baisser. Face à cette situation, Ferdinand Nana Payong et Alain Belibi ont lancé un concours de lecture à haute voix destiné aux classes supérieures du primaire. « L’objectif est de susciter l’amour de la lecture, d’élargir le vocabulaire et les connaissances des enfants, et de valoriser la pratique de la lecture à haute voix », expliquent-ils. Pour cette 3e édition, 670 élèves issus de 13 départements ont postulé. Après les présélections, 437 candidats ont accédé aux phases régionales.
Le jury en a retenu 40 pour les demi-finales, et seuls 6 finalistes participeront à la grande finale. Le concours se veut inclusif, avec trois catégories distinctes : la catégorie A pour les élèves anglophones, la catégorie F pour les francophones, et la catégorie N pour les enfants non-voyants. Fait marquant de cette édition : la participation pour la première fois d’élèves malvoyants venus de la région de l’Ouest. Les meilleurs lecteurs seront récompensés aux niveaux régional et national.
Le grand vainqueur recevra une bourse de 100 000 FCFA, le deuxième 75 000 FCFA, et le troisième 50 000 FCFA, accompagnés de divers lots offerts par les sponsors. Chaque participant repartira avec un livre, pour prolonger le plaisir de la lecture. Au-delà de l’aspect compétitif, le concours se veut un véritable levier éducatif et social. « Notre ambition est de former les jeunes lecteurs de demain en leur donnant le goût de la lecture et en développant leurs compétences », affirment les organisateurs. Un pari éducatif mais aussi stratégique : car ces jeunes lecteurs d’aujourd’hui sont les futurs consommateurs du livre et de la presse écrite.