Longtemps accusée d’indifférence, de déconnexion ou de paresse politique, la jeunesse camerounaise est en train de faire mentir tous les clichés. À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, un vent de prise de conscience souffle dans les rangs des jeunes. D’après les chiffres publiés par ELECAM, 373 588 nouveaux électeurs se sont inscrits entre janvier et juin 2025. Une majorité d’entre eux appartiennent à la tranche d’âge des 18-35 ans. Cette dynamique traduit un véritable basculement. Oui, les jeunes s’intéressent à la politique. Ils s’inscrivent, s’informent, débattent et entendent faire peser leur voix dans les choix de gouvernance. Plus question de laisser les autres décider à leur place. Mais que cherchent ces jeunes dans les urnes ? Une meilleure éducation, des emplois stables, un accès à la santé, des conditions de vie dignes. Ils ne veulent plus de promesses en l’air, mais des politiques concrètes. Et c’est justement à ce tournant que leur vote devient capital : ils peuvent faire basculer les résultats. Désormais, chaque candidat devra composer avec cette nouvelle donne. Impossible de gagner sans séduire la jeunesse. Elle représente non seulement une force démographique, mais aussi un levier de légitimité. Le vrai défi : que cette mobilisation aille jusqu’au bout, jusqu’au bulletin glissé dans l’urne. Le 12 octobre prochain, ce ne sera plus une affaire d’élites ou de vieux briscards de la politique. Ce sera, peut-être, le moment de vérité d’une génération qui décide enfin de ne plus subir, mais d’agir. Car voter, c’est choisir. Et choisir, c’est déjà changer.