Les grandes vacances sont là, et avec elles, ce vent de liberté que les élèves guettent toute l’année. Plus de cours, plus de contrôles, plus de sonneries. Place à trois mois de repos, d’activités ou d’improvisation. Cette période ressemble souvent à une grande foire où chacun cherche son rythme et son utilité. Certains jeunes enfilent les baskets pour faire du sport, s’inscrivent à des stages ou se lancent dans de petits commerces de quartier : vente de glaces, beignets, jus ou même revente de vêtements. Les mairies aussi entrent en scène en accueillant les jeunes pour des stages d’utilité publique. Ils balayent, nettoient, désherbent, contre une modeste prime. D’autres continuent à étudier, enchaînant les cours de vacances ou préparant des concours. Mais pendant que certains retroussent les manches, d’autres sont laissés à eux-mêmes. C’est là que le danger rôde. Délinquance, addictions, mauvaises fréquentations etc. Les vacances sans encadrement virent vite à la dérive. Et puis, il y a ces illusions bien collées sur nos poteaux à travers des affiches promettant des « jobs rémunérés », des « contrats sûrs à l’étranger », ou des « stages avec embauche garantie ». On mord à l’hameçon, on paye mais on ne voit jamais ni boulot, ni recruteur. Les grandes vacances, c’est un carrefour. On peut y construire des projets ou s’y perdre. Tout dépend de l’accompagnement, des choix, et parfois de la chance. Mais une chose est sûre : l’oisiveté, elle, ne prend jamais de congés.