Le coup d’envoi de la sixième édition de la Coupe du Monde de la Presse Culturelle a été donné hier au Musée National. Quarante-trois finalistes issus de onze nationalités sont en lice pour décrocher le graal, le 27 juillet prochain.
Dans un contexte où la culture peine à s’imposer dans les priorités médiatiques, le Grand Prix Francophile des Médias, plus connu sous le nom de Coupe du Monde de la Presse Culturelle, entend redonner à ce secteur la place qui lui revient. Cette sixième édition, lancée officiellement ce 21 juillet au Musée National de Yaoundé, rassemble 43 finalistes venus de 11 pays francophones, autour d’un mot d’ordre : la créativité au service de l’information culturelle.
Le thème retenu cette année, l’architecture, surprend autant qu’il séduit. Souvent négligé dans les rédactions, ce sujet ouvre pourtant des pistes riches d’exploration. « Ce que nous attendons d’eux, c’est un travail approfondi sur l’architecture, traité de façon originale et contextuelle. Trop souvent, nos rédactions se contentent de simples comptes rendus. Or, l’architecture mérite une couverture médiatique qui accompagne ses évolutions et éclaire le public », a expliqué Laurentine Assiga, organisatrice de l’événement.
Placée sous le haut patronage du ministère de la Communication et du ministère des Arts et de la Culture, cette édition met la France à l’honneur. Le grand lauréat bénéficiera d’un séjour d’une semaine à l’étranger, en guise de récompense et d’ouverture culturelle. Mais pour les participants, l’enjeu dépasse la compétition. « C’est une immense opportunité de mettre en lumière des thématiques culturelles profondes comme l’architecture, mais aussi de confronter nos approches journalistiques avec celles de nos confrères d’autres pays.
Nous sommes reconnaissants au Réseau des Journalistes Culturels et à leurs partenaires pour cette initiative », confie l’un des finalistes. Au-delà de l’émulation, cette édition se veut un véritable pont entre journalistes, architectes, institutions culturelles et chercheurs. Une synergie saluée par le président de l’Ordre National des Architectes du Cameroun (ONAC), pour qui l’architecture est bien plus qu’un art de bâtir : « Chez nous, on reconnaît l’architecture des Baka ou celle des Banjoun à la forme des cases. Ce sont des éléments vivants de notre mémoire collective. »
En plaçant l’architecture au cœur des productions journalistiques, le Grand Prix Francophile des Médias milite pour une presse plus sensible, plus critique et mieux ancrée dans les réalités sociales. Une presse capable d’accompagner les mutations culturelles avec rigueur, audace et créativité. La compétition s’achèvera le 27 juillet, avec la proclamation du lauréat. D’ici là, les plumes s’aiguisent et les regards s’affûtent pour célébrer, une fois encore, la culture dans toute sa profondeur.