Malgré les dénonciations croissantes sur les réseaux sociaux et les mises en garde fermes du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), le site de rencontres pour adultes JEDOLO demeure actif.
Depuis plusieurs mois, cette plateforme controversée suscite un engouement préoccupant chez de nombreux jeunes Camerounais. Accusée de favoriser l’exploitation sexuelle de jeunes filles à peine pubères, JEDOLO s’impose désormais comme le symbole d’une dégradation profonde des mœurs. Et ce, en dépit des menaces de fermeture et des procédures judiciaires annoncées contre ses promoteurs. Le site continu de fonctionner, exposant toujours plus une jeunesse vulnérable à des pratiques libertines et illégales.
Le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille tire la sonnette d’alarme sur une grave dérive en ligne impliquant l’exploitation sexuelle de mineures. Dans un communiqué rendu public, Madame le Ministre attire l’attention de l’opinion nationale sur l’existence d’un site pornographique et de proxénétisme, identifié sous le nom de JEDOLO (cm.jedolo.com), à travers lequel de très jeunes filles, parfois à peine pubères, sont recrutées et exploitées sexuellement par des adultes. Le ministère dénonce une pratique “inacceptable” qui constitue une violation flagrante des droits de l’enfant, en particulier ceux de la jeune fille, tels que garantis par les instruments juridiques nationaux et internationaux ratifiés par le Cameroun.
Il cite notamment le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant, portant sur la vente d’enfants, la prostitution et la pornographie mettant en scène des mineurs. Face à cette situation alarmante, le gouvernement entend réagir avec fermeté. Le Ministre affirme que les services compétents ont été saisis pour procéder à la fermeture du site incriminé et identifier les auteurs de ces actes, en vue de leur traduction devant les juridictions compétentes.
Tout en condamnant avec vigueur cette entreprise criminelle, le ministère appelle les parents à une vigilance accrue, à une meilleure communication avec leurs enfants et à une plus grande implication dans leur quotidien, afin de prévenir de tels abus. Le communiqué invite par ailleurs toute victime ou témoin disposant d’informations utiles à se manifester via la Ligne Verte d’assistance aux enfants (116), ou en appelant les numéros 222 23 25 50 et 222 22 61 74.
L’objectif est de faciliter l’identification rapide des responsables et de garantir justice aux victimes. Madame le Ministre en appelle au sens civique de tous pour mettre un terme à cette menace grandissante qui porte atteinte à la dignité des enfants et menace la santé publique, notamment par la propagation des infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH/SIDA.