Il fut un temps où le simple mot « sida » glaçait le sang. Dans les années 80, c’était une condamnation à mort, une rumeur honteuse qu’on chuchotait. Les personnes vivant avec le VIH étaient mises à l’écart, regardées avec peur ou pitié. La stigmatisation était parfois plus violente que la maladie elle-même. Mais les années ont passé, et heureusement, les mentalités ont évolué. Grâce aux avancées médicales, le VIH n’est plus une fatalité. Une personne dépistée tôt, bien suivie et sous traitement peut vivre une vie longue, stable et productive. Pourtant, dans certains coins de notre société, le regard n’a pas complètement changé. Les vieilles peurs ont la peau dure. Il est temps de rappeler une vérité simple : vivre avec le VIH, ce n’est pas être moins que les autres. Ce n’est pas une honte, ni une punition divine. Ce n’est pas contagieux par un regard, une poignée de main ou un sourire. Ce sont des frères, des sœurs, des collègues, des étudiants, des voisins. Ce sont des êtres humains qui, comme tout le monde, veulent être aimés, respectés, intégrés. L’acceptation passe par l’éducation. Par la parole. Par le courage de casser les préjugés. Si la science a fait son travail, c’est à nous, la société, de faire le nôtre.