Entre embouteillages et routes en travaux, la question du transport se pose avec acuité, au point que certains parents réfléchissent déjà aux solutions pour éviter les désagréments du quotidien.
À l’approche de la rentrée scolaire, les parents de plusieurs quartiers de Yaoundé multiplient les stratégies pour assurer un transport efficace à leurs enfants. Arrangements communautaires, choix d’écoles de proximité et mobilisation de moyens financiers : chacun s’organise pour éviter les retards dès les premiers jours de classe. A Coron, de nombreux parents misent sur les mototaxis du quartier. « J’ai discuté avec un moto-taximan.
Il viendra chercher mes enfants chaque matin », explique Jeanne Akono, mère de deux collégiens. D’autres familles se regroupent pour partager les frais de transport et garantir plus de sécurité. Au quartier Ngousso, certains parents ont préféré rapprocher leurs enfants de l’école pour limiter les trajets. « Cette année, j’ai choisi une école à 10 minutes de marche.
Ce sera moins de stress pour moi, et cela évitera les retards », confie Emmanuel Bolo, père de famille. À Anguissa, l’organisation est davantage familiale. Les aînés se chargent d’accompagner les plus jeunes, et les départs sont prévus très tôt pour éviter les bouchons.
« J’ai déjà défini qui accompagne qui, à quelle heure, et je vais m’assurer qu’ils dorment tôt les jours de classe. Cela leur permettra de se lever tôt et d’arriver à temps dans leurs établissements respectifs », explique Grâce Mbida, mère de quatre enfants. En dépit des contraintes urbaines, les familles ne laissent rien au hasard.
Chacun a sa méthode, mais l’objectif est le même : permettre aux enfants de rejoindre l’école dans les meilleures conditions.