Agnès Mbogni en a fait son activité principale. La vente de pastèques lui rapporte un bénéfice quotidien de 5 500 FCFA, lui permettant de subvenir à ses besoins au quotidien.
Il est 6h30 minutes, ce samedi 20 septembre 2025, Agnès Mbogni, 26 ans, se dirige au marché Central de Yaoundé. C’est là que se trouve son comptoir. C’est un petit espace où l’on retrouve une chaise, ainsi qu’un tabouret sur lequel est posée une bassine. Chaque matin, avant d’aller s’installer au marché central, elle se rend au marché Mfoundi. C’est là qu’elle s’approvisionne. « Je viens acheter mes pastèques ici. Comme je vends de lundi à samedi, on me fait un bon prix. Je prends généralement de gros fruits ce qui me permet d’avoir plus de bénéfices. Je prends un gros fruit de pastèque à 1500 FCFA. Et comme je prends 4 fruits par jour, au lieu de payer 6000 FCFA, je paye 5500 FCFA » confie-t-elle, d’un ton satisfaisant.
Pour détailler les fruits achetés, Agnès a une stratégie propre à elle même. « Je découpe en tranches. Par pastèque, je peux en faire 12 à 14. Une tranche coûte 200 FCFA. Ce qui me donne 2800 FCFA par fruit. Si un client veut la pastèque de 100 FCFA, je divise la tranche de 200 FCFA au milieu. En vendant 4 fruits par jour, je me retrouve avec 11 200 FCFA. Si j’enlève l’argent des fruits et des sachets en plastique, j’ai 5500 FCFA de bénéfice et c’est beaucoup » explique t-elle avec le sourire aux lèvres. Grâce à ce petit commerce, elle arrive à prendre soin de son fils : « Je paye l’école de mon fils avec cet argent. Il est à la grande section cette année et toutes ses deux premières tranches ont déjà été payées » ajoute-t-elle, le ton enjoué.