La vente de chips séduit de plus en plus de jeunes à la recherche d’autonomie financière. Dans les carrefours, autour des établissements scolaires ou dans les quartiers, ces petits sachets génèrent des revenus réguliers.
Dans l’ombre des grandes enseignes, un commerce discret fait son chemin dans les rues de Yaoundé : la vente de paquets de chips. Vendus entre 100 et 500 FCFA le paquet, de nombreux jeunes se tournent de plus en plus vers ce petit commerce. Chaque jour, Serge âgé la vingtaine, se rend au marché Mokolo dès les premières heures de la matinée pour s’approvisionner.
« J’achète mes chips en gros là-bas. Ensuite je les revends dans les quartiers ou à proximité des établissements. Les petits formats partent vite, surtout les jours de classe », confie-t-il. Grâce à ce commerce, il peut engranger jusqu’à 10 000 FCFA par jour. « Quand ça marche bien, je rentre avec au moins dix mille Francs. Mais les jours où le marché est morose, c’est autour de six mille », ajoute-t-il.
Derrière ces revenus modestes, il trouve une certaine stabilité « C’est ce qui me permet de payer mon loyer, d’acheter à manger. Bien que le métier parait simple, il demande de l’endurance et une connaissance du terrain. « Il faut savoir où aller, à quelle heure, et comment attirer les clients. Parfois, je marche plusieurs kilomètres par jour », raconte-t-il.
À une époque où le chômage touche une large partie de la jeunesse, ce type d’activité illustre une autre réalité : celle d’une économie informelle vivace, qui nourrit des familles entières et redonne espoir à une frange oubliée du tissu socio-économique.