Certains jeunes ont décidé de faire des senteurs leur principale source de revenu. En effet, ils misent sur l’odorat pour séduire une clientèle en quête d’élégance à moindre coût.
Souvent ambulants ou installés dans de petits kiosques, ces vendeurs proposent des parfums de marques, des extraits de parfum en flacons rechargeables, ou encore des équivalents de grandes maisons. Avec des prix abordables allant de 1 000 à 10 000 francs CFA selon la qualité et le format ils attirent étudiants, travailleurs et même des amateurs de parfums de niche. Certains se spécialisent dans les parfums concentrés arabes ou les senteurs fruitées prisées des plus jeunes.
Mais au-delà de la vente, ces jeunes entrepreneurs développent de vraies compétences : reconnaissance des notes olfactives, conseils personnalisés, techniques de fidélisation, gestion des stocks… Certains vont jusqu’à créer leurs propres mélanges, devenant de petits parfumeurs indépendants. Le numérique est aussi un levier important.
Grâce à TikTok, WhatsApp ou Instagram, ils font découvrir leurs produits, partagent des astuces et réalisent des ventes en ligne avec livraison à domicile. Une manière de contourner les limites d’un stand physique et de toucher une clientèle plus large. Cependant, tout n’est pas rose. L’activité reste informelle pour beaucoup, ce qui complique l’accès au financement ou à un local stable.
D’autres se heurtent à la concurrence des grandes surfaces, aux ruptures de stock, ou aux difficultés d’approvisionnement en produits authentiques. La contrefaçon, omniprésente sur le marché, fragilise aussi leur crédibilité. Malgré tout, ces vendeurs de parfums gardent le nez haut. Dans un contexte économique tendu, ils prouvent qu’avec quelques senteurs bien choisies, on peut bâtir une activité rentable, utile et porteuse d’avenir.