Le 2 mai 2025, l’Uds s’est associée à la Société camerounaise de cardiologie et à la Société internationale d’hypertension avec pour objectif de promouvoir une approche préventive de cette affection chronique qui touche une part importante de la population adulte.
Modérée par le Pr Jules Lemoufouet, vice-doyen en charge de la Scolarité et du Suivi des étudiants à la Faculté de Médecine et des Sciences pharmaceutiques, la conférence a permis de mettre en lumière l’ampleur du phénomène. Selon le Pr Anastase Dzudie, président de la Société camerounaise de cardiologie, un Camerounais adulte sur trois souffre d’hypertension. Il précise que 39 % des personnes âgées de 29 à 70 ans sont concernées par cette maladie silencieuse. Dans une démarche pédagogique, le Pr Dzudie a rappelé que l’hypertension artérielle est diagnostiquée lorsque la pression systolique dépasse 140 mm Hg ou la diastolique 90 mm Hg, et ce de façon répétée, dans des conditions de mesure considérées comme fiables.
Cela suppose notamment l’utilisation d’un tensiomètre adapté, une posture de repos du patient, et plusieurs mesures prises selon les normes recommandées. Le cardiologue a insisté sur la nécessité pour chacun de surveiller régulièrement sa tension artérielle. Il a indiqué que la pression optimale se situe entre 90 et 120 mm Hg pour la systolique, et entre 60 et 80 mm Hg pour la diastolique. Dépasser la barre des 120 mm Hg, même sans atteindre les 140 mm Hg, constitue déjà une alerte. À ce stade, il devient crucial de modifier son hygiène de vie pour éviter de glisser vers une véritable hypertension. Il recommande que toute personne, même en bonne santé apparente, prenne sa tension au moins une fois par an.
L’hypertension peut en effet évoluer de manière silencieuse, sans symptômes visibles, tout en causant des dommages irréversibles. Enfin, le professeur a dressé la liste des facteurs de risque. Certains, comme l’hérédité, sont non modifiables. Mais la majorité des causes sont liées au mode de vie : l’obésité, la sédentarité, le tabagisme, une consommation excessive d’alcool ou encore le stress qu’il soit d’origine familiale ou professionnelle sont autant d’éléments qui augmentent les risques. D’où l’importance de la prévention, au cœur de cette campagne menée à l’Université de Dschang.