Un jeune TikTokeur s’est excusé pour des propos tenus contre le président Paul Biya, invoquant l’influence de ses abonnés. Un épisode révélateur de la quête effrénée de notoriété des jeunes sur les réseaux.
Dans l’univers des réseaux sociaux, les frontières entre influence et imprudence se brouillent souvent. Le récent épisode impliquant un jeune créateur de contenus camerounais en est la parfaite illustration. Après avoir publié une série de vidéos jugées offensantes envers le président de la République, le TikTokeur a été interpellé avant de présenter, en larmes, ses excuses publiques. Dans sa déclaration, il évoque la pression des abonnés l’envie de plaire et d’obtenir toujours plus de réactions, comme les véritables déclencheurs de son geste.
Derrière ce fait divers se dessine une réalité plus profonde : celle d’une jeunesse portée par le besoin d’exister dans le regard numérique de l’autre. Sur TikTok, Facebook ou Instagram, les likes sont devenus la nouvelle monnaie sociale. Ils mesurent la popularité, déterminent la valeur, et parfois, altèrent la raison. À la recherche de notoriété, certains jeunes repoussent les limites du bon sens, oubliant que l’espace virtuel n’est pas une zone de non-droit.
Le phénomène « YOLO » : You Only Live Once (tu ne vis qu’une fois) illustre parfaitement cet état d’esprit. On poste, on choque, on buzze, sans toujours mesurer la portée de ses mots. Une logique du tout, tout de suite, où la célébrité instantanée vaut plus que la construction d’une image durable. Pourtant, au-delà du buzz, c’est souvent la réputation, voire la liberté, qui se perd dans l’équation. Pour de nombreux jeunes, le défi reste donc de trouver l’équilibre : s’exprimer, créer, inspirer, sans se perdre dans la course à la la popularité.
































































