Le ministre de l’Administration territoriale condamne les actes de vandalisme enregistrés dans certaines villes du pays et annonce des poursuites contre les auteurs des troubles observés.
Le gouvernement multiplie les appels au calme après les incidents qui ont suivi la proclamation, le 27 octobre 2025, des résultats de l’élection présidentielle. Lors d’un point de presse tenu à Yaoundé le 28 octobre, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a condamné avec fermeté les violences et destructions enregistrées dans plusieurs localités du pays.
Il a attribué ces débordements à des « manœuvres irresponsables » d’acteurs politiques ayant appelé leurs partisans à l’insurrection après s’être proclamés vainqueurs du scrutin. Paul Atanga Nji a indiqué que les auteurs et complices de ces actes seront traduits devant les juridictions compétentes.
Il a par ailleurs mis en garde les médias et individus diffusant de « fausses informations » susceptibles d’alimenter la confusion et les tensions. « La situation sécuritaire est globalement sous contrôle, et le retour à la normale se poursuit dans la plupart des villes », a-t-il rassuré, appelant les populations à la responsabilité et à la reprise des activités habituelles. Sur le terrain, les autorités administratives poursuivent les opérations de sécurisation et d’interpellation.
À Santchou, dans le département de la Menoua, le préfet a signé un arrêté ordonnant le placement en garde à vue administrative de 24 personnes soupçonnées d’avoir participé à des manifestations violentes. Elles sont accusées d’appel à l’insurrection, de violences contre les forces de maintien de l’ordre et de tentative de destruction d’édifices publics en bande organisée.
Ces personnes seront détenues à la prison principale de Dschang pour une durée de 15 jours renouvelables. Ces interpellations surviennent dans un contexte de tensions politiques persistantes, alors que le président Paul Biya, réélu avec 53,66 % des suffrages, a adressé un message de paix à la Nation. Il a dit regretter les « vies inutilement perdues » et invité les Camerounais à « tourner la page de l’élection pour bâtir ensemble un Cameroun d’unité et de prospérité ».
Mais au-delà du volet sécuritaire, ces événements mettent en lumière l’implication croissante des jeunes dans les mobilisations politiques. De nombreux interpellés ont moins de 30 ans. Pour plusieurs observateurs, ces comportements traduisent une quête de reconnaissance et une volonté d’être davantage écoutés.






























































