Serges Alain Noa, formateur à l’atelier d’écriture de scénario du village du festival Écrans Noirs, s’impose comme une figure incontournable du cinéma camerounais.
En dehors d’être formateur en écriture de scénario, Monsieur Serge Alain Noa est un homme aux multiples casquettes. Entre scénariste professionnel, réalisateur et producteur, il explore tous les domaines du cinéma. Il a bénéficié d’une formation en écriture de scénario à Montréal, à Ouagadougou et à Yaoundé grâce à un concours organisé par des Canadiens lors d’une édition précédente des Écrans Noirs.
Avant d’être sélectionné, il écrivait déjà. Et parmi tous ces écrits, il y en a un qui l’a particulièrement marqué. « j’avais écrit un film sur le SIDA à l’époque quand il n’était pas encore vulgarisé. Le scénario parlait de la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et le SIDA » confie-t-il. Pour lui, un scénario n’a pas de caractéristiques précises « un bon scénario, c’est un scénario qui suscite de l’émotion, Parce que si vous écrivez un film qui ne suscite aucune émotion, c’est plat » affirme-t-il.
Les scénarios sont particuliers les uns et les autres. Tout dépend des émotions qu’ils dégagent. Tristesse, joie et même colère. Il faut donc comprendre que lorsqu’un scénariste écrit un scénario, c’est d’abord pour le public. Le scénario n’appartient pas au scénariste. Et pour Serge Alain Noa « Si toi-même, tu ne te sens pas plongé dans l’histoire que tu écris, comment l’autre pourrait-il l’être ? C’est difficile. Donc, quand je commence à écrire, si je n’ai pas une vision claire de ce que je veux, si je ne sens pas de la pertinence dans mon propos, je préfère ne pas écrire » conclut-t-il.