En marge des soutenances, l’esplanade du décanat de la FASA vibre aux couleurs de la créativité étudiante. Du 12 au 17 juillet 2025, les jeunes entrepreneurs de la Faculté d’Agronomie de l’Université de Dschang exposent des produits locaux innovants qui allient goût, santé et savoir-faire.
Du 12 au 17 juillet 2025, l’esplanade du décanat de la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) de l’Université de Dschang s’est métamorphosée en un véritable carrefour de créativité et d’initiatives entrepreneuriales étudiantes. En marge des soutenances de fin de cycle, la Semaine du jeune entrepreneur a mis en lumière une génération de jeunes pousses qui ne se contentent plus d’apprendre l’agriculture, mais la vivent, la réinventent et la commercialisent. Sous des stands colorés et dynamiques, les étudiants ingénieurs agricoles ont présenté des produits transformés aux accents locaux : riz de maïs, farines enrichies, légumes séchés, jus naturels, vins de fruits et surtout, les fameuses sauces pimentées qui font la réputation de l’événement.
Parmi les figures phares de cette édition, Fodem Franck, étudiant en licence 3 SEVA (Sociologie, Économie et Vulgarisation Agricole), a su conquérir les visiteurs avec sa marque Sokpépé, une gamme de piments de table naturels. « Nous travaillons avec le piment oiseau, réputé pour sa teneur en capsaïcine, ses antioxydants, et ses vitamines K et E. C’est un produit sain et puissant », explique-t-il fièrement. Au-delà de la vente, cette initiative incarne la volonté de l’Université de Dschang de faire de la professionnalisation un pilier central de sa pédagogie. À travers cette foire, les étudiants deviennent porteurs de projet, gestionnaires, commerciaux et ambassadeurs du « made in campus ». La FASA prouve ainsi que l’agriculture, en plus d’être une science, peut être un moteur d’innovation, de création de valeur et d’insertion économique. L’événement marque un tournant dans la manière d’envisager l’enseignement agricole : ici, les idées prennent forme, se transforment en produits et conquièrent un public, confirmant que l’avenir de l’agro-industrie camerounaise peut s’écrire dès les bancs de l’université.