Derrière ces petites échoppes souvent équipées d’un ordinateur, d’une imprimante et parfois d’un scanner, se cachent des hommes et des femmes qui jonglent chaque jour entre rigueur, polyvalence et patience.
Aux alentours des universités, et dans les quartiers, ces secrétariats bureautiques rendent de multiples services : rédaction de CV, saisie de documents, impression, photocopie, plastification, envoi de mails, inscriptions en ligne, etc. Ils sont devenus des alliés incontournables pour les élèves, étudiants, demandeurs d’emploi ou même fonctionnaires débordés.
Mais derrière cette utilité sociale évidente, le quotidien n’est pas de tout repos. Problèmes d’électricité, pannes fréquentes du matériel, accès difficile à Internet, pression des clients impatients, ou encore instabilité financière : les défis sont nombreux. « Parfois, tu n’as même pas 500 francs de bénéfice dans la journée », confie Élise, jeune promotrice d’un point bureautique au quartier Efoulan.
Malgré cela, la passion et l’esprit de débrouillardise prennent souvent le dessus. Nombreux sont ceux qui se lancent dans cette activité pour éviter le chômage ou financer leurs études. Pour certains, c’est même un tremplin vers d’autres projets plus ambitieux. Ainsi, les secrétariats bureautiques sont bien plus que des centres de services : ce sont des espaces de résilience, d’apprentissage et de survie, où se joue une partie de la bataille contre le sous-emploi des jeunes au Cameroun.