Le Front des Démocrates Camerounais (FDC), dirigé par Denis Emilien Atangana, a présenté ce jeudi à l’hotel Djeuga palace e Yaoundé son candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Lors de cette conférence de presse, Samuel Iyodi Hiram, 37 ans, a exposé les grandes lignes de sa campagne et de son programme politique.
Après la validation de sa candidature le samedi 26 juillet 2025 par Elections Cameroon (Elecam), le Front des Démocrates Camerounais a organisé une conférence de presse pour marquer ce moment décisif. L’objectif était clair : officialiser la candidature de Samuel Iyodi Hiram et faire taire les rumeurs persistantes autour de sa présence sur la liste des 13 candidats retenus. Dans une salle comble et dans une ambiance solennelle, le candidat a été présenté à la presse par le président national du FDC, Denis Emilien Atangana, aux côtés d’Armand Ngaketcha, vice-président national du Parti Triangle National. Cette présentation revêtait un caractère hautement symbolique, tant la participation du FDC à cette présidentielle est perçue comme un signal fort dans le paysage politique actuel.
Dans son premier discours en tant que candidat officiellement investi, Samuel Iyodi Hiram a lancé un appel à la jeunesse et à l’engagement citoyen. « Chaque génération doit répondre à l’appel de l’histoire », a-t-il déclaré, soulignant que son âge 37 ans n’est pas un handicap, mais un atout stratégique. Titulaire d’un diplôme en génie des procédures chimiques de l’Université Laval au Canada, le jeune candidat se positionne non pas comme un simple représentant du renouvellement générationnel, mais comme le porteur d’un véritable projet de transformation politique. « Je ne suis pas le candidat du remplacement, je suis le candidat du changement », a-t-il martelé. Son programme politique, présenté en douze clés, met en avant plusieurs priorités : la lutte contre la corruption, la promotion de la bonne gouvernance, et surtout, la création d’emplois pour les jeunes. Ces propositions sont pensées comme des réponses concrètes aux défis économiques et sociaux auxquels fait face le pays. Anticipant les critiques sur son manque supposé d’ancrage dans le milieu politique, Iyodi a tenu à rappeler son parcours militant.
Il a évoqué son engagement précoce dans l’action sociale et humanitaire dès l’âge de 23 ans, sa proximité avec des figures telles qu’Akere Muna, ainsi que son implication active au sein de son ancien parti, le MP3. Autant d’éléments qui, selon lui, prouvent qu’il n’est pas un « ovni » sur la scène politique camerounaise. À quelques semaines du lancement officiel de la campagne électorale, le FDC entend désormais mobiliser toutes ses ressources pour porter la voix de son candidat et faire rayonner son projet à travers le pays. L’heure est à la structuration, à la fédération des énergies et à la conquête des électeurs.