Depuis la proclamation des résultats du baccalauréat, les groupes de préparation connaissent un véritable engouement. Les inscriptions s’enchaînent, tandis que candidats jeunes diplômés ou demandeurs d’emploi affluent vers ces structures, convaincus qu’une préparation ciblée et de qualité peut faire la différence.
Les inscriptions s’enchaînent, les candidats, souvent jeunes diplômés ou demandeurs d’emploi, se pressent pour intégrer ces structures, convaincus qu’une bonne préparation peut faire la différence. « Je vise l’ESSTIC. Je me suis inscrit à un groupe de préparation parce que les anciens candidats me l’ont recommandé. Le groupe a eu de bons résultats l’année dernière », explique Rodrigue, jeune bachelier. À ses côtés, Sandra, titulaire d’une licence en langue moderne française, ajoute : « J’ai échoué deux fois. Cette fois-ci, je veux m’y prendre autrement. Je veux du cadre, de la discipline et un bon encadrement ».
Pour faire face aux exigences croissantes des concours d’entrée dans les grandes écoles, notamment, l’Enam, l’ENS, l’Emia, l’ESSTIC, l’IAI, l’ENSPT, Faculté de Médecine, etc.), ces centres de préparation proposent une préparation rigoureuse et structurée. Les candidats bénéficient de cours de remise à niveau conformes aux programmes officiels de chaque école, de travaux dirigés quotidiens, de la correction d’anciens sujets et de concours blancs organisés chaque samedi. « Dans notre groupe, nous demandons la somme de 10.000 Fcfa pour l’inscription. Concernant les frais de cours, les prix varient.
Pour l’ESSTIC, par exemple, c’est 50.000 Fcfa. Mais comme le concours est pour bientôt, on peut s’arranger avec le candidat, pour réduire ce prix. Généralement, les paiements se font en tranches, et les prix vont de 35.000 Fcfa à 60.000 Fcfa, selon l’école que le candidat souhaite intégrer », explique Siméon, responsable d’un centre de préparation. L’encadrement est assuré par un corps enseignant expérimenté composé de professeurs des lycées techniques, d’ingénieurs, de doctorants, de magistrats, d’administrateurs et de médecins, voire de journalistes.
Les matières sont dispensées de façon intensive avec des supports actualisés et une méthodologie claire. L’objectif : maximiser les chances de réussite des candidats grâce à une formation sérieuse et adaptée aux réalités des concours. Dans ces groupes, les programmes sont intensifs : révisions des matières au programme, simulations d’épreuves écrites, préparation à l’oral. Certains proposent même des sessions nocturnes. La concurrence est rude, les attentes énormes. « Le concours, c’est devenu comme une guerre. Tu ne peux pas y aller les mains dans les poches. Ces groupes nous donnent une méthodologie », confie Dieudonné, candidat à l’ISSEA.
La scène est parlante : dans un ballet presque ininterrompu, les candidats discutent, comparent les offres, s’inscrivent, et repartent avec leur reçu. Pour beaucoup, c’est un investissement nécessaire, voire un sacrifice, dans l’espoir de décrocher un emploi stable. Une ruée motivée par l’ambition, la pression sociale et un avenir qu’ils espèrent plus serein.