La cérémonie d’ouverture officielle de la 2ème édition du salon africain de la femme rurale, s’est tenue le 26 août 2025. A cette occasion, plusieurs jeunes femmes venues du Cameroun et d’autres pays africains ont mis en avant leur créativité et leur savoir-faire.
Sous le fronton de l’immeuble 1930 qui abrite le Musée national, des bâches bleues et blanches dressées s’agitent doucement sous la brise matinale. La deuxième édition du Salon Africain de la Femme Rurale bat son plein. Venant des dix régions du Cameroun et de quelques pays africains, elles sont venues nombreuses, chacune portant des produits typiques de leurs terroirs.
Certaines transforment des safous en huile, d’autres distillent des jus naturels, d’autres encore préparent des savons ou présentent des vêtements artisanaux. Tous ces gestes traduisent une même volonté : « valoriser les produits des terroirs africains, une réponse face aux changements climatiques » C’est le thème retenu pour cette édition.
Au total, on note 45 stands. Sous des airs de Wes Madiko, deux filles s’arrêtent net devant une bâche bleue qui fait office de nappe. Posées dessus, des boules blanches, bosselées et marquées de traces marron, ressemblent à de gros pamplemousses épluchés. « C’est quel fruit ? » demande une participante, intriguée.
Madame Biloa esquisse un sourire : « Ce n’est pas un fruit. C’est du couscous de manioc, fait main ! » Elle prend une boule noire entre ses mains et explique : « On trempe le manioc jusqu’à ce qu’il soit tendre. On enlève toutes les petites racines, puis on tape pour former une boule. On la pose ensuite sur une plaque et on fait le feu en dessous. La boule blanche devient noire grâce à la fumée ».
Un partage de cultures
À quelques pas de là, plusieurs drapeaux de pays africains flottent au vent. Parmi eux : le Sénégal, le Tchad et la république centrafricaine pour ne citer que ceux-là. Difficile de choisir vers quels terroirs faire escale. Finalement, c’est sous les couleurs de la Mauritanie, que la majorité des visiteurs se dirige.
Ils proposent tissus de couleur bleu, rouge et vert. Bref, il y en a pour tous les goûts. « Ce sont des tissus teintés et c’est nous qui les fabriquons » explique Ramatoula H., responsable du stand. « Il y’a des produits qui permettent d’avoir ce rendu. Les tissus viennent blancs et c’est nous qui ajoutons de la teinture faite à base de peinture. Généralement on attache des tissus et on se sert de tampons sous forme de cachets pour faire ces motifs » ajoute-elle. Une fois les tissus teintés, les coutures sont réalisées à la main des 85 autres jeunes filles derrière ces robes, voiles et ensembles.