Jeunes diplômés, étudiants ou enseignants à temps partiel, ces acteurs de l’ombre jouent un rôle crucial dans la réussite scolaire.
À peine rentré de l’école, Junior, en classe de 4e, se voit déjà attablé, cahiers ouverts, sous la supervision de son répétiteur du jour. En effet, le travail est souvent informel, basé sur le bouche-à-oreille ou des petites annonces publiées sur les réseaux sociaux, dans les groupes de quartier ou sur des plateformes de mise en relation. Une fois engagés, ces répétiteurs deviennent parfois plus qu’un simple « prof de passage » : ils endossent aussi un rôle de coach, de confident, voire de modèle.
Les séances sont souvent programmées en soirée ou les week-ends, en fonction des emplois du temps de l’élève et du répétiteur. Ainsi, les tarifs varient selon le niveau de l’élève, la matière enseignée et l’expérience du répétiteur. En moyenne, une heure de cours peut coûter entre 2 000 et 5 000 FCFA, voire plus pour les niveaux supérieurs ou les matières techniques. D’autres préfèrent être payés par mois. Les « salaires » varient selon les négociations. « Moi j’ai exigé 70 000 FCF par mois.
Car je m’occupe de 2 enfants en classe d’examen. Et je travaille trois fois par semaine avec les deux », confie Richard, étudiant et répétiteur. Pour les répétiteurs, c’est un moyen de gagner un revenu tout en valorisant leurs compétences. Ceux qui ont plusieurs élèves peuvent se constituer un revenu mensuel non négligeable, parfois supérieur à un salaire de fonctionnaire débutant.