Eric Didier Edang Mengala, président du comité d’organisation du prix présidentiel de l’excellence et de l’innovation pour l’éducation.
Pourquoi le prix présidentiel de l’excellence et de l’innovation Présidentiel ?
Pour la simple raison que le chef d’Etat, le président Paul Biya, a toujours encouragé les jeunes à s’éduquer, il a toujours prôné l’excellence. Nous nous sommes dits qu’il était également important que nous, en tant qu’acteurs de l’éducation et membres de la société civile, de pouvoir suivre le pas pour encourager tous nos collègues, les jeunes, tous les acteurs qui sont concernés par l’affaire de l’éducation, de pouvoir donner le meilleur d’eux-mêmes pour le développement de notre pays. Parce que nous savons que toute transformation majeure ne peut passer que par l’éducation et ces acteurs doivent être honorés.
Concrètement, comment ce prix contribue-t-il à combler le fossé entre la formation académique et les besoins réels du marché de l’emploi ?
Il faut comprendre déjà qu’on a souvent reproché au système éducatif de mettre sur pied un ensemble de filières ou de formations qui ne s’y aient pas avec les besoins du marché. C’est pour ça que nous nous sommes dits qu’il était important d’encourager déjà tous ceux qui essaient d’innover, qui permettent d’offrir aux apprenants des compétences pratiques, de pouvoir mettre cela en avant, de pouvoir encourager les uns les autres à suivre ce pas. Vous allez voir qu’on a parlé de l’innovation.
Ce prix d’excellence ou de prix présidentiel, il s’agit de quoi concrètement ?
C’est le moyen par lequel nous avons trouvé de primer et d’honorer par la plus haute instance du pays, c’est à dire le président de la République les jeunes qui portent de bonnes initiatives. C’est pour ça que nous nous sommes dit qu’au niveau du comité d’organisation, les acteurs de l’éducation doivent se faire honorer par les hautes hiérarchies.
Alors vous donnerez quoi aux lauréats?
Le premier souhait, c’est de pouvoir présenter à la communauté internationale, nationale, les personnes qui travaillent, qui se battent chaque jour, que ce soit les parents, les élèves, les établissements, les structures. Le plus important, c’est que ça se passe. Parce que la personne qui va, par exemple, apprécier un lauréat, il ne va pas apprécier sa voix, ce qu’il a eu en termes d’argent. Il va essayer de comprendre comment faire pour que lui aussi, soit honoré à son tour. C’est pour ça le premier objectif, honorer les acteurs. Le deuxième objectif, c’est de présenter ces acteurs aux institutions qui peuvent réellement leur apporter plus que ce que nous ne pouvons leur donner.
L’inclusion et l’équité, les critères clés du prix?
Tout à fait, parce qu’il faut comprendre que les différentes populations, les différents jeunes, ne travaillent pas dans les mêmes conditions. Il y en a qui sont dans les zones rurales, où l’accès à Internet, l’accès à certaines facilités, n’est pas évident. Alors qu’il y a d’autres qui travaillent dans les meilleures conditions. C’est pour ça que nous voulons prendre en compte toutes ces différentes couches, pour que chacun puisse se retrouver dans la notion d’excellence et dans la notion du mérite. Le financement de cet événement repose sur des partenariats privés.
Comment assurez-vous que cette dépendance ne biaise pas l’objectif du prix?
Ce qui est intéressant, c’est que les personnes qui soutiennent l’événement ne sont pas impliquées dans le jury. Le jury est composé de professionnels. Donc ces personnes-là, peut-être ce sont des entreprises, elles cherchent peut-être une certaine visibilité. Mais pour ce qui concerne, par exemple, l’identification des nominés, nous travaillons avec les institutions. Les ministères envoient les différentes propositions. Il y a également des recommandations qui viennent des structures adaptées.