Chargés d’assurer la sécurité dans les universités, les agents de la police campus doivent quotidiennement composer avec de multiples difficultés dans l’exercice de leurs fonctions.
« Oui, vous voulez quoi? C’est pour un renseignement ? » Lance M. Arnaud Abega, l’un des agents de police campus de l’université de Yaoundé I aux visiteurs. Il est impossible de franchir le seuil de l’université sans apercevoir un de ces agents. Eux qui travaillent parfois dans des conditions pas très favorables font face à certaines difficultés pendant le service.
« On rencontre les difficultés de deux ordres. Tout d’abord il y’ a les étudiants qui ne nous respectent pas et nous avons souvent des altercations avec eux. Ensuite les agressions. Il y’a des personnes qui viennent de l’extérieur nous agresser la nuit pendant le service. » confie M. Youssoupha. Les agresseurs ne viennent pas toujours de l’extérieur. Parfois, ce sont les étudiants qui se convertissent en braqueurs.
Côté organisation, les agents de police campus se succèdent trois fois par jour. Dès 8h la première équipe se met en place, ensuite une autre prend le relais de 14h à 22h et enfin la dernière est en poste de 22h à 8h. Chaque équipe effectue une patrouille pendant son service. La dernière équipe est celle qui subit le plus d’agression. « Je me souviens d’un jour ou l’un de nos collègues qui travaille de nuit a été agressé. Il était en train d’effectuer la patrouille au stade Mateco, un groupe de personne l’a agressé. Ils ont pris son téléphone et l’ont blessé comme il tentait de se défendre » explique M. Alain A. un agent Police Campus en service du coté de Canal Olympia.
Bien que ce métier soit risqué, le salaire reste alléchant « Ça dépend des grades, on paye en fonction du niveau d’étude que vous avez. Si vous avez le Cep, vous ne pouvez pas avoir le même salaire que celui qui a le Bepc, le Bacc ou le Probatoire. Les salaires vont de 100000 francs à 180000 francs. » ajoute M. Alain A.