À 19 ans, Jean gagne entre 50 000 et 60 000 francs CFA par mois grâce à la plumaison des poulets au marché Mvog Atangana Mballa. Une activité qui lui permet d’assurer ses besoins sans dépendre de personne.
Plumer du poulet au marché est devenu une activité rentable. À Yaoundé, au marché Mvog Atangana Mballa, hommes, femmes et même jeunes s’y investissent pour arrondir les fins de mois. Pour certains, c’est un revenu d’appoint. Pour d’autres, comme Jean, c’est une activité quotidienne à part entière. Arrivé sur les lieux dès 5h du matin, Jean est déjà à son septième client à 11h passées : « Je suis là depuis ce matin, et le marché se passe plutôt bien. J’ai déjà déplumé plusieurs poulets », confie-t-il.
Dans ce métier, la ponctualité est cruciale. Plus on arrive tôt, plus on a de chances d’attirer des clients. La journée commence par le ravitaillement en eau à raison de 100 francs CFA par bassine. Jean se procure de l’eau auprès d’un robinet à l’intérieur du marché. Chaque type de poulet a son tarif : « Les réformés, c’est 200 francs. Pour les poulets de chair et les pondeuses, c’est 100 francs », précise-t-il.
Si l’activité est lucrative, elle engendre aussi des charges. Il faut louer un stand : « Du lundi au jeudi, c’est 500 francs. Vendredi et samedi, c’est 1 000 francs parce que ce sont les jours les plus rentables. Il y a des manifestations, donc les gens achètent beaucoup de poulets », explique Jean. Avec une moyenne hebdomadaire de 12 000 à 13 000 francs CFA, il peut atteindre jusqu’à 60 000 francs le mois : « Grâce à ça, je paie ma chambre et je me prends en charge », conclut-il, fier de sa débrouillardise.