Né le 6 août 1990 à Yaoundé, Pierre Nolbert Ondoa est titulaire d’un Master en Histoire-Géographie de l’Université de Yaoundé I et se consacre depuis 4 ans à l’enseignement.
Avec ses 1m69, sa voix calme et son esprit structuré, Pierre Nolbert Ondoa se distingue par sa rigueur et sa capacité à captiver ses élèves, malgré des conditions parfois rudimentaires. À 35 ans, il incarne cette jeunesse enseignante engagée, discrète mais essentielle, qui façonne patiemment l’avenir du Cameroun, loin des projecteurs.
Il enseigne depuis quatre ans au Lycée Bilingue de Beka, dans le département du Faro, région du Nord. Dans cette zone enclavée, en marge des réalités urbaines, il transmet avec passion la géographie, l’histoire et l’éducation à la citoyenneté et à la morale (ECM), trois matières clés pour éveiller la conscience civique, culturelle et territoriale de ses élèves, souvent peu exposés aux grands débats nationaux.
Engagé et dévoué
Son engagement dépasse la simple transmission de connaissances. Il s’investit pleinement pour motiver, structurer et élever intellectuellement une jeunesse confrontée à de nombreux défis. « J’ai choisi le métier d’enseignant par passion et pour suivre les traces de mon père, lui-même enseignant. Tout petit, je l’observais remplir ses cahiers, et cela me fascinait », confie-t-il.
Depuis son arrivée au Lycée de Beka, il incarne ces enseignants de terrain dont la résilience et le sens du devoir forcent le respect. Pierre Nolbert Ondoa ne se contente pas d’enseigner l’histoire : il contribue à l’écrire, un élève à la fois. « Je suis spécialisé dans une matière précise, mais quand j’enseigne, je m’assure que mes élèves ont bien compris. Je veille à ce qu’aucun ne soit laissé pour compte. Et parfois, je profite de mes cours pour leur donner aussi des leçons de vie », ajoute-t-il.
Dans les salles de classe du lycée de Beka, Pierre Nolbert Ondoa prouve que l’enseignement est bien plus qu’un métier : c’est un engagement de chaque jour, un acte de foi en l’avenir. Là où les infrastructures manquent, il comble les vides par sa passion et sa détermination, bâtissant des ponts entre savoir et espoir.