Depuis le 10 octobre dernier, au Musée national, des traitements traditionnels sont mis à la disposition du grand public dans le cadre des journées portes ouvertes.
Assis sur un tapis, des cauris disposés autour de lui, Maurice N, tradi-praticien prononce ces mots : « Monsieur vous avez un problème, une personne dans votre famille ne veut pas de votre bien ». Sur la véranda d’un bâtiment du Musée national, les deux hommes se font face. Georges O. la trentaine engagée est en pleine consultation spirituelle.
Il écoute religieusement les révélations qui lui sont faites. Le verdict tombe. Georges O. est désorienté par la nouvelle. Quelqu’un qui lui est proche est responsable de la maladie que porte sa femme depuis des années. Ce type de consultation est ouvert pour le grand public au Musée National du 10 au 15 octobre prochain dans le cadre des journées portes ouvertes du Pôle Médecine et Pharmacopée Africaine soutenu par le ministère des Arts et de la culture (Minac).
L’objectif visé par les organisateurs est de mettre à disposition du public national et international des bons traitements traditionnels, efficaces, sûrs et sans risques pour les cas des maladies rebelles naturelles et spirituelles de l’heure. Et pour mieux accompagner les différents visiteurs, il y a deux services disponibles. Un préposé assis sous une tente enregistre les intéressés, puis les dirige vers le tradi-spiritualiste pour la consultation spirituelle et l’autre le service pour la confection du remède sous réserve de la consultation. Après le diagnostic, l’intéressé est conduit chez un tradi-praticien pour la confection du remède.
Jusqu’au 15 octobre prochain, c’est plusieurs versants de la médecine traditionnelle et des vertus de la pharmacopée africaine qui sont mis en avant. Le public qui visite depuis vendredi dernier les stands, touche du doigt les différentes potions, écorces, plantes qui soignent des maladies cancérigènes, et chronique. « Je suis spécialisé dans le traitement des fractures, des plaies ouvertes difficiles à soigner. Je peux concocter un traitement qui mettra un terme à ce mal en peu de temps », déclare Kali Elias. tradi-praticien.
Conscient des stéréotypes et des querelles qui les opposent très souvent à la médecine conventionnelle, ces journées portes ouvertes sonnent également comme un plaidoyer en l’endroit du corps médical. « Nous voulons dire aux acteurs de la médecine conventionnelle, que nous avons la même mission qui est celle de sauver des vies. Avant de commencer un traitement sur certains types de maladies, nous demandons ou renvoyons toujours nos patients vers la médecine conventionnelle. », Indique Modibo Sali Moussa, tradi-praticien.