Au-delà de la remise de prix aux leaders communautaires, la rencontre tenue le 5 août 2025 visait à renforcer les capacités nutritionnelles, à améliorer l’alimentation et à faciliter l’accès à l’éducation pour les enfants issus des communautés autochtones.
Sous le thème « Peuples autochtones et intelligence artificielle », la célébration de la 31ᵉ Journée internationale des peuples autochtones a été bien plus qu’un simple rendez-vous symbolique. À travers les témoignages vibrants des bénéficiaires et les annonces fortes du ministère des Affaires sociales, une réalité s’impose : l’avenir des communautés autochtones se joue aujourd’hui, et il repose entre les mains de leur jeunesse.
Dans un contexte marqué par la précarité, l’exclusion sociale et l’oubli institutionnel, le soutien apporté aux orphelinats, centres d’accueil et programmes éducatifs représente une véritable bouffée d’oxygène pour des centaines d’enfants. « Comme vous le savez, la sécurité alimentaire est fondamentale pour la survie de nos enfants. La question se pose chez vous, mais aussi dans certaines communautés en raison de leurs conditions de vie.
Nous espérons apporter un rayon d’espoir à tous ceux pour qui l’assistance publique représente une réponse adaptée à leur détresse et à leurs préoccupations », a confié la ministre des Affaires sociales, Pauline Irène Nguene.Pour Catherine Amban, promotrice de l’association SUBI Baba et ancienne orpheline, ce geste gouvernemental est vital. « La sécurité alimentaire et l’éducation sont des besoins fondamentaux, voire obligatoires.
Les enfants doivent être bien nourris avant d’aller à l’école. Mais au-delà de la logistique, c’est la reconnaissance de l’identité culturelle des jeunes autochtones qui soulève des enjeux profonds. « Nous lançons un plaidoyer pour que le système scolaire s’adapte à notre mode de vie. Même dans nos foyers, nous insistons sur la transmission de notre culture, notamment à travers des séquences culturelles le week-end », insiste Catherine Amban.
De son côté, Noël Dieudonné Yonwa, représentant des bénéficiaires et responsables d’un programme qui soutient une trentaines d’enfants chaque année, a exprimé sa gratitude. « Ce que nous recevons aujourd’hui nous permet d’offrir aux enfants de meilleures conditions d’étude. C’est aussi un encouragement à poursuivre ce que nous croyons être juste.
Nous tenons également à remercier Madame la Ministre pour cet accompagnement, et que le Seigneur la bénisse. » exprime s’il. Cette cérémonie, au-delà des dons reçus, rappelle une urgence qui est celle de construire un avenir dans lequel les jeunes autochtones ne seront plus des oubliés, mais des bâtisseurs. Car éduquer, nourrir et protéger, c’est surtout croire en leur capacité à devenir les leaders de demain enracinés dans leur culture, ouverts sur le monde.