Dans La rue a aussi ses anges, Hector Djomaki nous plonge au cœur de la vie des enfants de la rue à Cotonou. À travers le destin d’un jeune garçon abandonné à lui-même, il révèle un univers rude, souvent invisible, mais traversé par la solidarité et la force de survivre.
Le roman décrit sans fard la misère et la marginalisation, mais aussi l’humanité qui subsiste malgré tout. Hector Djomaki ne cherche pas à attendrir, il fait voir. Ses personnages, blessés par la vie, gardent pourtant une dignité bouleversante. Le lecteur découvre la rue comme un monde à part, avec ses règles, ses dangers et ses rares moments de tendresse. L’auteur interroge aussi la société : parents démissionnaires, institutions absentes, indifférence collective.
Derrière chaque enfant des rues se cache un échec social. En mettant des mots sur leur quotidien, Djomaki dénonce une réalité que beaucoup préfèrent ignorer. Le style est simple, fluide, direct. Pas de pathos excessif : l’émotion naît de la vérité brute des scènes et de la sincérité du regard. Cette écriture sobre rend la lecture accessible et profondément humaine.
La rue a aussi ses anges est un roman d’une grande sensibilité. Il rappelle que, même dans la détresse, il existe une lumière : celle de la dignité, de l’amitié et de l’espoir. Une lecture qui réveille les consciences et redonne visage à ceux qu’on ne voit plus.
































































