Ancienne élève du lycée bilingue d’Ekounou, décédée au petit matin du dimanche 10 août 2025, sa disparition tragique bouleverse sa famille, ses proches et suscite une vive émotion sur les réseaux sociaux. Les premiers éléments collectés pointent vers un homme, figure centrale de sa dernière nuit en vie.
Merveille Mbella, 23ans est décédée dans la nuit de samedi 9 août à dimanche 10 août 2025 à Yaoundé. Si les circonstances de sa mort restent trouble au moment où nous nous mettons sous presse, c’est un énième cas de féminicide qui vient allonger la liste. L’affaire inonde, secoue et anime-les foras et réseaux sociaux chacun y va de ses arguments. Les versions fusent mais rien ne précise avec exactitude les circonstances de la mort de dame Merveille Mbella. Le silence de la famille et le manque d’information fiables et crédibles donne encore plus de mystère au décès de cette ancienne élève au lycée Bilingue d’Ekounou.
A l’examen, des faits, l’histoire est bien plus complexe qu’elle en a l’air. Selon les premiers éléments recueillis auprès de la famille, Merveille Mbella, 23 ans, avait passé la soirée du samedi 9 août en compagnie de sa mère. Sur le chemin du retour, les deux dames croisent un homme que Merveille M. connaissait plus ou moins. C’est un restaurateur qui s’était montré insistant par le passé pour la courtiser. Ce soir-là, il proposa de raccompagner la mère et la fille à bord de son véhicule. Toujours d’après la source, après un court trajet, le bon samaritain décide d’offrir à manger à Merveille, prétextant dans son restaurant.
La maman n’appréciant pas le monsieur décide de décliner l’offre, mais Merveille accepte. Et puis, plus aucune information sur la jeune dame. Les premières indiscrétions disent que le présumé coupable aurait drogué la victime dans son établissement, avant de la conduire à son domicile, où il l’aurait violée avant qu’elle ne succombe. Un ami de Merveille confirma avoir échangé avec elle dans la soirée : elle lui avait confié, peu après avoir mangé, qu’elle « ne se sentait pas bien ». D’après le lanceur d’alerte Nzuimento, le monsieur qui avait diné la veille avec la victime réapparut au domicile de la mère, frappant à la porte et pressant la mère de le suivre à l’hôpital, affirmant que Merveille était « dans un état grave ».
À leur arrivée, un médecin annonça que la jeune femme était déjà décédée. Très vite, une version déformée de la réalité circula sur les réseaux sociaux, affirmant que la victime aurait passé la nuit avec des amies avant d’être confiée à un groupe d’hommes inconnus qui l’auraient agressée sexuellement puis tuée.
Que Nenni, pour la famille, il s’agissait d’une tentative manifeste de brouiller les pistes. L’intervention d’un oncle de la victime, commandant de brigade, permit de saisir rapidement les autorités compétentes. Le présumé suspect, identifié a été interpellé et placé en garde à vue au secrétariat d’Etat à la Défense (SED) à Yaoundé.
Un féminicide de plus
Ce drame relance le débat sur la protection des femmes face aux violences, notamment dans les relations de confiance détournées par des prédateurs. Alors que les investigations se poursuivent, les proches de Merveille tante de faire le deuil loin des regards et des commentaires parfois désobligeant qui pullulent sur la toile.
Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient, mêlés à l’indignation face à ce nouveau féminicide qui vient allonger une liste déjà trop longue au Cameroun.