À la veille de la proclamation des résultats de la présidentielle, quelques centaines de jeunes sont descendus dans les rues de Douala, Garoua et Bafoussam pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un « vol de victoire ».
Dimanche 26 octobre 2025, plusieurs villes du Cameroun ont connu des mouvements d’humeur initiés principalement par des jeunes. À Douala, Garoua ou encore Bafoussam, des regroupements ont été observés, marqués par des slogans et des pancartes appelant à la transparence dans le processus électoral.
Sur les dix régions du pays, seules trois ont enregistré ces manifestations, rassemblant moins de 5 000 personnes selon les estimations. Un chiffre faible au regard des plus de 30 millions d’habitants que compte le Cameroun, et qui témoigne de la volonté générale de préserver la paix et la stabilité à la veille de la proclamation des résultats de la présidentielle.
À Yaoundé, la capitale, la journée s’est déroulée sans incident majeur. Les forces de maintien de l’ordre, déployées sur le terrain, ont encadré les rassemblements afin d’éviter tout débordement. Dans l’ensemble, la situation est restée calme, contrastant avec les appels à manifester lancés quelques jours plus tôt sur les réseaux sociaux.
Ces mobilisations, bien que limitées, traduisent un désir d’expression d’une partie de la jeunesse camerounaise, de plus en plus attentive aux enjeux politiques du pays. Mais elles illustrent également la maturité d’une société qui privilégie la paix au désordre, le dialogue à la confrontation. Au lendemain de ce dimanche bruyant, le Cameroun retient son souffle, dans l’attente du verdict tant attendu, celui des urnes.

































































