Naviguant sur les bords du terrain, son objectif capte joueurs et stars avec une maîtrise déconcertante. À seulement 11 ans, la Camerounaise s’impose déjà comme l’un des visages les plus prometteurs de la photographie sportive.
Fille du photographe Nick Lionel Kendji, elle a grandi entre les flashes et les ateliers. Dès 2019, son père lui glisse un appareil photo entre les mains. Trois ans plus tard, elle signe ses premières images aux côtés de son mentor familial. La machine est lancée: en deux mois seulement, Mamzelle Fleurranda se fait un nom dans l’univers très fermé de la photo sportive au Cameroun.
À neuf ans, on la repérait déjà en bord de terrain lors du Cameroun–Burundi. Les Lions indomptables se bousculaient pour immortaliser une photo souvenir avec elle. Aujourd’hui, ses clichés circulent sur les réseaux, partagés par des stars locales et des amateurs de football. Elle a déjà croisé l’objectif avec Samuel Eto’o, Francis Ngannou, et même la Première dame, Chantal Biya.
L’œil et la technique
Pour elle, le secret d’une bonne photo est simple: un cadrage soigné, une luminosité juste, et zéro mouvement flou. Elle manie son 70-200 mm comme une pro: repérage des meilleurs spots au stade, réglage de la vitesse, ouverture à 4,5 pour isoler les joueurs. Ses explications techniques feraient pâlir certains professionnels. « Mon père m’a toujours appris qu’il vaut mieux foncer », confie-t-elle.
Et elle fonce, malgré la bousculade et l’impression d’être entourée de « grands ». Sur les gradins, les fans la reconnaissent, veulent des selfies. Elle, reste pudique: « Je ne crois pas être une star. Ça me gêne. Je préfère être cachée » confie-t-elle dans une interview accordée à Brut Afrique. Pourtant, son nom circule, et sa discrétion ne fait qu’ajouter au charme du personnage.
Des rêves à la hauteur de son talent
Ses ambitions ne s’arrêtent pas aux stades locaux. Mamzelle Fleurranda rêve de couvrir une Coupe d’Afrique des Nations, de voyager, de suivre une formation spécialisée pour perfectionner son art. Avec déjà tant de routes tracées devant elle, le futur de la photographie sportive africaine pourrait bien passer par l’œil neuf, vif et déterminé de cette enfant prodige.