Après la diffusion d’une vidéo montrant la petite Rochelle, ligotée et maltraitée depuis deux jours, le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille a annoncé que l’enfant est désormais en sécurité. Son agresseur a été arrêté.
La vidéo dure à peine une minute : on y voit Rochelle, 7 ans, ligotée avec des chaînes et des cadenas, les mains immobilisées derrière le dos et couchée à même le sol d’une maison au quartier Nyala (Douala). Les réseaux sociaux évoquent une femme, tantôt présentée comme sa « tante », tantôt comme sa « mère », comme auteur des faits. La véritable identité de l’agresseur reste floue.
La scène a été confirmée par la grande sœur de la fillette. Interrogée par Dash TV, elle a raconté : « Hier, c’est ma petite sœur qu’on a enchaînée, parce que maman l’a fouettée (…). Elle a dit : “Donc tu veux vraiment me fuir ?” C’est pour ça qu’elle l’a enchaînée ». Selon la grande sœur, la petite fille serait à sa deuxième tentative de fuite. Ces images, devenues virales sur les réseaux sociaux, ont suscité une vague d’indignation. Contrairement aux rumeurs qui circulent, l’enfant « n’était pas maltraitée ».
Selon les premiers témoignages, le bourreau affirme avoir ligoté la fillette pour l’empêcher de fuguer à nouveau, soutenant qu’elle voulait ainsi la « protéger » face à ses escapades répétées. Que cherchait vraiment Rochelle en fuyant à répétition ? Mystère autour de ses motivations. Dans un communiqué publié ce 3 septembre 2025, le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) a condamné « avec la plus grande fermeté » ces violences qu’il qualifie d’atteinte grave à la dignité et aux droits fondamentaux de l’enfant. Rochelle a été secourue et bénéficie désormais d’une prise en charge médicale et psychologique.
Quant à son bourreau, il est entre les mains des forces de maintien de l’ordre. Le MINPROFF rappelle que la protection des enfants est une priorité absolue pour le gouvernement camerounais et invite les populations à signaler tout cas de maltraitance via le numéro vert 116. Enfin, le ministère en appelle à la vigilance et à la responsabilité de tous afin qu’« aucun enfant ne soit plus jamais soumis à de tels actes de barbarie », réaffirmant son engagement à défendre les droits et la dignité des plus jeunes.