Une semaine après la rentrée scolaire, 26 enseignants affectés au lycée d’Éséka n’ont toujours pas rejoint leurs postes. Le sous-préfet les somme de reprendre service sous peine de sanctions.
Le communiqué signé le 15 septembre 2025 par le sous-préfet d’Éséka ne laisse place à aucune ambiguïté : les enseignants absents doivent regagner leurs salles de classe, « faute de quoi ils s’exposent aux sanctions disciplinaires prévues par la réglementation en vigueur ». Depuis le 3 septembre 2025, ces fonctionnaires sont introuvables, plongeant l’établissement public dans un vide pédagogique inquiétant.
Le cas d’Éséka illustre une crise bien plus vaste. En janvier dernier, la ministre des Enseignements secondaires, Pr Nalova Lyonga, publiait une liste de 1 226 enseignants absents de leurs postes dans dix régions du pays.
Le Littoral figurait en tête avec 456 déserteurs. Selon plusieurs sources, près de 5 000 fonctionnaires ont disparu des effectifs depuis 2023, souvent sans justification officielle. Ce phénomène affecte particulièrement les lycées publics des zones rurales et semi-urbaines, où le manque de professeurs entraîne une baisse notable du niveau scolaire et des retards dans les programmes.
Si certains se contentent d’un statut fantôme, d’autres prennent carrément l’avion. Le Canada, en quête de main-d’œuvre qualifiée, attire de plus en plus d’enseignants camerounais. D’après Immigration Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), 10 355 Camerounais ont obtenu la résidence permanente entre janvier et juin 2025, contre 7 845 à la même période en 2024. Les secteurs de l’éducation, de la santé et des technologies de l’information sont particulièrement recherchés.
                                
			





















































			


