Le ministre Jacques Fame Ndongo a procédé à l’installation des membres du Comité de coordination nationale de lutte contre les IST et le VIH/SIDA en milieu universitaire ce mardi 16 septembre 2025.
Faire des universités camerounaises des zones sans nouvelle transmission du VIH/SIDA est l’objectif affiché par le ministère de l’Enseignement supérieur. À travers une cérémonie officielle présidée par le Pr Jacques Fame Ndongo, les membres de la coordination des activités de lutte contre les IST, le VIH et le SIDA en milieu universitaire ont été installés au Centre national du développement du numérique universitaire situé sur le campus de Ngoa-Ekellé. Cet acte symbolise l’ambition d’une riposte moderne, efficace et proche des réalités académiques.
La mission assignée à ces responsables est de faire en sorte qu’aucune nouvelle contamination au VIH ne se produise dans l’enseignement supérieur. Cette exigence est d’autant plus urgente que les derniers rapports du ministère de la Santé publique révèlent que les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent la majorité des nouvelles infections. Une tranche d’âge qui, dès 18 ans, rejoint massivement les bancs des universités. D’où l’appel du Minesup à une mobilisation générale des établissements, afin de faire barrage à ce fléau silencieux qui continue de menacer l’avenir de la jeunesse.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale dite « Tryptique 0 » qui vise zéro nouvelle contamination, zéro discrimination et zéro décès lié au SIDA. Une vision ambitieuse qui ne peut se concrétiser qu’avec un dispositif bien structuré et une coordination rigoureuse sur le terrain. C’est dans cette optique que le Comité de coordination mis en place aura pour mission principale de décentraliser la riposte dans les établissements publics de l’enseignement supérieur. Chaque université ou grande école devra ainsi se doter d’une cellule opérationnelle locale chargée de piloter les activités de prévention, de sensibilisation et de prise en charge des cas liés aux IST, au VIH et au SIDA. Ces cellules devront travailler en lien étroit avec les services de santé universitaire, les clubs d’étudiants et les acteurs communautaires.
Le ministre Jacques Fame Ndongo a également insisté sur l’implication nécessaire de la société civile, appelée à jouer un rôle central dans la mise en œuvre des deux axes prioritaires définis pour le milieu universitaire : d’une part, la formation des étudiants sur les thématiques du VIH, de la stigmatisation et de la discrimination, et d’autre part, l’information et l’éducation à la santé ciblant les jeunes dans les campus.