Dans la ville de Yaoundé, l’activité devient de plus en plus florissante pour de nombreux jeunes.
Chaque week-end, près du stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé, des clubs de rollers transforment l’espace en terrain d’apprentissage pour enfants, adolescents et adultes. Plusieurs jeunes y ont trouvé une source de revenus en proposant des services de location de patins à roulettes, mais aussi des séances d’initiation. L’activité attire de plus en plus de monde, notamment pendant les vacances, avec une affluence qui peut atteindre jusqu’à 40 clients par jour.
Pour les promoteurs, l’investissement est conséquent : les rollers sont commandés en Europe, avec un coût moyen de 10 000 F par paire, sans compter le transport. Une fois le matériel reçu, il est trié selon son état : les paires quasi-neuves se louent à 1000 F, les autres à 500 F. À cela s’ajoutent les frais d’apprentissage, facturés 1500 F l’heure. En moyenne, un jeune peut gagner entre 20 000 F et 80 000 F par week-end, selon la fréquentation.
Des clubs comme Trinity Rollers vont plus loin en proposant la vente de matériel ou des abonnements. Malgré les défis logistiques et la dépendance à la météo, cette activité séduit par sa rentabilité et son impact. En plus d’offrir un loisir sain, elle permet à de nombreux jeunes de s’autonomiser financièrement, tout en promouvant un mode de vie actif.
Pour Franklin Fokouo, président de Trinity Rollers club, ce n’est qu’une occupation secondaire. Il est un ancien cadre de profession mais dit ne pas avoir été satisfait du rendement et du respect de son travail. C’est pour cette raison qu’il a décidé de créer son club. Celui-ci ne permet certes pas d’arracher des millions, mais il arrondit bien les fins de mois.