Ce film offre une critique satirique des dictatures africaines et de la corruption dans le football, à travers l’histoire d’un jeune footballeur tiraillé entre ses valeurs et l’opportunité.
Le Crocodile du Botswanga, réalisé par Fabrice Éboué et Lionel Steketee, est une comédie française sortie en 2014. Le film se déroule dans un pays africain fictif, le Botswanga, gouverné par un dictateur. Il aborde avec humour des sujets graves comme la dictature, la corruption politique, le néocolonialisme et la manipulation dans le monde du football. Le film critique ainsi des réalités bien connues de certaines régions du monde, tout en divertissant le spectateur. L’histoire suit Leslie Konda, interprété par Ibrahim Koma, jeune footballeur français d’origine botswanguaise, récemment devenu célèbre après avoir signé dans un grand club européen. Accompagné de son agent, Didier, il retourne au Botswanga à l’invitation du Président Bobo Babimbi, joué par le camerounais Thomas Ngijol, un tyran brutal et grotesque.
Ce dernier, passionné de football, veut forcer Leslie à jouer pour l’équipe nationale afin de redorer son image à l’international. Didier, attiré par l’argent et la gloire, pousse son joueur à céder, malgré ses doutes moraux. Au fil du film, Leslie découvre la véritable nature du régime et doit choisir entre la facilité et ses principes. La leçon principale du film réside dans le choix de rester fidèle à ses valeurs, même sous pression. À travers le personnage de Leslie, le film montre que l’intégrité est plus importante que la réussite ou la richesse. Il critique aussi le rôle des complices occidentaux dans la corruption de certains régimes africains, représentés ici par l’agent Didier et les hommes d’affaires étrangers. En résumé, Le Crocodile du Botswanga utilise l’humour pour faire passer un message clair : le pouvoir et l’argent ne doivent jamais justifier la trahison de ses convictions.