Pour gagner leurs vies au quotidien, des jeunes se livrent au lavage des voitures près des cours d’eau à Yaoundé.
Au lieu-dit carrefour Cornillet au quartier Essos à Yaoundé, des jeunes hommes, âgés entre 17 et 35 ans en moyenne, se lancent au lavage des voitures grâce aux eaux provenant d’une rivière nommée « Ewe ». Ces jeunes se positionnent aux coins de la route, à l’affût d’un potentiel client. Le premier à aller vers le véhicule est celui qui le lave.
Les laveurs frottent les véhicules à l’aide d’une éponge ou d’une brosse à linge. Le lavage des voitures dans ces endroits se fait de manière superficielle, car la demande est énorme et les prix peu encourageants. « Je peux laver 30 véhicules par jour ou plus. Pour les taxis, on prend généralement 600 F pour un lavage simple et 700 F lorsqu’on utilise du savon.
Mais pour les voitures personnelles, on prend 1000 F pour un lavage simple et 1200 F lorsqu’on savonne. Il y a des jours où je gagne 3 000 F, 7 000 F et parfois 10 000 F. Pendant la saison pluvieuse, je fais beaucoup de chiffre, parce qu’il y a toujours les clients, mais en saison sèche les clients sont rares », explique Patrick Wouffo, laveur de voitures.
Certains propriétaires de véhicules préfèrent ces laveries. « J’ai choisi de laver ma voiture ici parce que c’est rapide et les prix sont abordables. Je dépense 4 200 F par semaine. Alors que dans les laveries modernes, il faut donner 800 F pour un lavage simple », déclare Elvis Eyebe, propriétaire d’un taxi. Le fonctionnement est presque le même au niveau du lit du Mfoudi, au quartier Olézoa, où les prix dépendent des clients.
« On n’a pas de prix fixe. Il y a des clients qui peuvent te donner 3 000 F, 5 000 F et 10 000 F pour ce qui concerne les voitures personnelles. Les taximens par contre paient moins bien. Pour un lavage simple, ils peuvent te donner 300 F ou 500 F. Et le lavage avec du savon c’est 800 F », indique Joseph Ebené, laveur de voiture.