Entre ascension sociale et pièges occultes, ce roman camerounais explore les tensions entre amour sincère, mysticisme et emprise politique. À travers une héroïne complexe, l’auteure présente certains tabous, des réalités vécues par les femmes.
Publié en 2018 chez Zazi Publishing Inc., La Maîtresse du Ministre est un roman camerounais qui mêle amour, pouvoir et mystère. L’histoire suit Yolande, une jeune femme financièrement stable, mais en quête d’un amour sincère. Cette recherche la mène dans une série d’aventures passionnées et dangereuses. Inspiré de faits réels, le roman ajoute une touche de fiction pour mieux explorer les dessous d’un monde où les apparences sont souvent trompeuses. Marie-Yolande Abessolo est une agronome diplômée de la FASA.
Elle tombe amoureuse de Rémi-X, un ministre influent, marié, et avide de contrôle. Séduite par son charme et ses promesses, elle s’engage dans une relation secrète, persuadée qu’elle pourra garder sa liberté et trouver le mariage avec ce dernier. Mais elle découvre rapidement que Rémi-Xenne-Dwin fait partie d’une secte puissante qui lui a permis de vite gravir les échelons, et que sa femme, Mélanie-X, y joue aussi un rôle central. Paniquée, Yolande tente de s’éloigner, mais c’est là qu’elle comprend que dans le monde occulte de son bureau elle est sa femme légitime.
Au fil de l’histoire, la réalité derrière le luxe dont elle vivait la frappera au visage : manipulations, rituels sanglants, surveillance constante, jalousie et l’utilisation de son propre corps comme outil de pouvoir. C’est à travers Jeff, le fils d’un autre membre de la secte, qu’elle découvre ce qu’est le vrai amour. Mais malgré cela, elle retourne vers Rémi-X, qu’elle surnomme « Pilou », poussée par la stabilité qu’il lui offre, et parce qu’elle est enceinte de lui. À partir de là, elle se bat pour sortir elle et Pilou de la secte et sa famille de plusieurs sorts lancés par sa mère, guidée par sa foi en Dieu.
À travers cette histoire, l’autrice critique les non-dits, les scandales étouffés par le pouvoir, et la solitude de celles qui aiment des hommes trop puissants. Yolande, dans sa lutte pour se libérer de ce “démon”, devient le miroir de beaucoup de femmes : ambitieuses, intelligentes, mais piégées par la sécurité financière que leur offre un homme.