C’est dans un esprit de relance économique et de souveraineté productive que s’est ouverte, le 25 août 2025, la 8e édition des Journées Nationales de la PME, à la Salle Ongola Samba du Conseil régional du Centre, à Yaoundé.
Le thème retenu cette année, « PME camerounaises et réalisation du PIISAH: Enjeux de la modernisation de l’appareil de production » sonne comme un appel à l’action. Le PIISAH (Plan Intégré d’Import Substitution Agropastoral et Halieutique), cadre stratégique du gouvernement, ambitionne de substituer progressivement les importations par des productions locales dans des filières clés telles la farine, soja, poisson, palmier à huile, sorgho ou encore élevage laitier.
Entre les murs du Conseil régional, l’ambiance est studieuse et foisonnante. Stands garnis de produits transformés localement, prototypes de machines agricoles, applications numériques pour la gestion des stocks: l’innovation se vit et se montre. Les incubateurs d’entreprises, présents en force, accompagnent jeunes pousses et entrepreneurs aguerris vers plus de professionnalisation.
Autour des tables rondes, des ateliers techniques et des conférences, le défi de la compétitivité locale se décline en priorités concrètes notamment l’accès aux financements adaptés, la formation qualifiante, transition numérique, accompagnement personnalisé. Pour le ministre des PME, il s’agit d’« un moment stratégique de construction collective autour d’une ambition nationale : produire localement pour créer durablement de la valeur ».
En toile de fond, une conviction partagée. Sans PME fortes, pas de tissu économique solide. En mettant l’accent sur la transformation locale, la qualité et l’innovation, ces journées s’imposent comme une plateforme d’échange et de relance, au service du Made in Cameroon.
Clôture annoncée pour le 27 août, avec à la clé, des recommandations pour orienter les politiques publiques et accélérer la modernisation de l’économie nationale. Trois jours durant, les projecteurs seront braqués sur les petites et moyennes entreprises, moteurs discrets mais décisifs de la transformation industrielle au Cameroun. Présidée par le ministre en charge du secteur, Achille Bassilekin III, cette édition met au cœur des échanges la question cruciale de la modernisation de l’appareil productif national.