La conférence scientifique tenue le 5 juin 2025 à l’Auditorium Joseph Fondjo sur le thème Changements climatiques : conséquences et gestion des risques a réuni chercheurs et étudiants et acteurs de la société civile autour d’un enjeu devenu crucial pour la survie de la planète.
L’Université de Dschang, à travers sa Faculté des Sciences, a marqué la célébration de la Journée mondiale de l’environnement par une importante conférence scientifique organisée le jeudi 5 juin 2025 à l’Auditorium Joseph Fondjo, sur le campus A. Placée sous le thème « Changements climatiques : conséquences et gestion des risques», cette rencontre a réuni chercheurs, enseignants, étudiants et acteurs de la société civile autour d’un enjeu devenu crucial pour la survie de la planète. Dans son discours d’ouverture, la doyenne de la Faculté des Sciences, Pr Clautilde Mofor, a exprimé sa satisfaction de voir la communauté scientifique réunie pour réfléchir à cette problématique urgente. «La Faculté des Sciences est heureuse de vous accueillir à cette conférence organisée dans le cadre de l’animation scientifique du campus.
Le thème de cette journée est d’une actualité brûlante. Il contribue à la prévision, à la prévention et à la sensibilisation face aux effets du changement climatique», a-t-elle déclaré. Elle a ensuite souligné l’ampleur des menaces climatiques actuelles : catastrophes naturelles, apparition de maladies émergentes, déplacements massifs de populations, conflits autour des ressources hydriques, énergétiques ou alimentaires. « L’homme est directement touché par ce changement. Peut-on vivre comme si rien ne se passait autour de nous ?
Y a-t-il des organismes ou des milieux réellement épargnés ?», a-t-elle interrogé, appelant à une prise de conscience collective. Prenant la relève, le Pr Télesphore Nguelefack a apporté un éclairage scientifique essentiel en distinguant climat et météorologie, et en mettant en évidence l’impact croissant des activités humaines : « Le climat a toujours été variable, mais ce qui nous inquiète aujourd’hui, c’est l’accélération du réchauffement dû aux gaz à effet de serre.
Depuis les années 1900, cette tendance s’intensifie dangereusement. On parle désormais d’un possible réchauffement de 5 °C d’ici 2100 », a-t-il averti. Enfin, le Pr Guimdo Dongmo Raymond Bernard, représentant du Recteur, par ailleurs VR RECOME a clôturé les échanges par une intervention mêlant philosophie, droit et éthique environnementale. Il a rappelé la responsabilité collective de l’humanité face à la dégradation de la nature : « L’homme a transformé la nature, mais celle-ci semble désormais lui rappeler ses limites.
L’intelligence artificielle nous propose des solutions, certes, mais rien ne remplacera la vigilance et la sagesse humaines face aux dérives. » Il a également insisté sur le rôle des juristes et des politiques dans l’élaboration et l’application effective des lois environnementales, soulignant notamment les limites actuelles du cadre réglementaire camerounais. Marquée par la diversité et la complémentarité des interventions, cette conférence s’inscrit pleinement dans la mission de vulgarisation scientifique et de mobilisation citoyenne de l’Université de Dschang. Au-delà d’un événement académique, elle aura été un véritable appel à l’action en faveur de la planète.