Mots doux, fleurs et petites attentions ne suffisent plus à entretenir la flamme. Dans bien des relations amoureuses chez les jeunes, l’aspect financier pèse lourd dans la balance. Pour certaines filles, pas question de s’engager avec un « crevito ».
« Un bon homme doit d’abord être beau financièrement »; « Moi j’aime les choses chères donc les crevito là que ça m’évite »; « Si un homme te donne pas l’argent il ne t’aime pas ». Michelle A., Céline N. et Houlina R., toutes entre 16 et 20 ans, ne cachent pas leur vision: pour elles, aimer rime avec argent, sorties et cadeaux.
Un critère d’attractivité qui leur semble légitime: « Je ne vais pas sortir avec un homme, prendre soin de lui, lui faire à manger, et en retour il ne me donne même pas d’argent de poche… Je ne suis pas ménagère. Sors avec un crevito, ta vie sera aussi crevita », argumente Michelle. Pour séduire ces jeunes filles, il faut donc savoir assurer financièrement les petits plaisirs du quotidien, qu’il s’agisse d’un café, d’un restaurant ou d’un cadeau occasionnel.
Céline précise: « Si tu ne peux pas m’aider ou m’accompagner quand il faut, je ne te prends pas au sérieux. » Mais passé cet âge, quand l’indépendance financière et la maturité s’installent, le véritable enjeu semble devenir: savoir choisir la bonne personne. Dominique Danielle, 26 ans, explique: « L’argent n’est pas forcément synonyme de cupidité. » Pour elle, il représente avant tout un gage de sécurité.
Un petit budget ne doit pas être un obstacle à l’amour, mais: « il faut être prête à accepter des rendez-vous simples et à miser sur la simplicité des petites choses plutôt que sur l’extravagance » ajoute Dominique. Les jeunes filles qui savent aimer sans exiger de cadeaux ou de luxe pourraient développer selon la logique des relations plus profondes et sincères. Alors, après… qu’est-ce qu’elles cherchent vraiment?
Au-delà de l’argent, c’est l’indépendance, la confiance et le respect qui deviennent essentiels selon les propos recueillis sur les réseaux sociaux. Aimer sans portefeuille semble donc demander une certaine patience. Il s’agirait donc pour les jeunes demoiselles: « d’aimer pour ce que l’autre est, et non pour ce qu’il peut offrir » selon le proverbe.