Après l’affaire « Okok pipi » survenue en février dernier, un nouveau scandale alimentaire secoue le pays. Mardi 24 juin 2025 à Douala, une centaine de personnes ont été victimes de malaises après avoir consommé des galettes impropres. Deux enfants ont perdu la vie, ce drame soulève une question essentielle : que consommons-nous réellement au quotidien dans les rues de notre pays ?
C’est un nouveau scandale alimentaire qui a endeuillé les ménages. Après l’affaire « Okok pipi » qui avait secoué l’opinion en février dernier, cette fois-ci, ce sont des biscuits artisanaux qui sont en cause. Mardi 24 juin 2025 à Douala, une centaine de personnes ont été victimes de malaises après avoir consommé des galettes produites par une boulangerie locale. Si la plupart des intoxiqués ont pu regagner leurs domiciles après une nuit d’observation, deux enfants n’ont malheureusement pas survécu. Ce drame relance une question cruciale : que consommons-nous réellement au quotidien dans les rues du Cameroun ?
Dans un contexte où les contrôles sanitaires restent sporadiques, l’innocence des consommateurs notamment les plus jeunes se heurte à l’irresponsabilité de certains acteurs de la chaîne alimentaire. Les pertes humaines, bien au-delà des statistiques, rappellent l’urgence d’une régulation rigoureuse et d’un suivi constant des produits mis sur le marché. Un simple tour dans nos villes suffit à prendre la mesure du problème. À chaque carrefour, les vendeuses de beignets, brochettes, poissons braisés ou autres tournes-dos côtoient les gaz d’échappement, la poussière et parfois les eaux usées.
La manière dont certains de ces commerçants gèrent l’hygiène de leur activité donne froid dans le dos. Gants absents, mains nues sur les aliments, ustensiles douteux, absence de réfrigération… autant de pratiques dangereuses tolérées dans l’indifférence générale. Combien de drames faudra-t-il encore pour que la sécurité alimentaire cesse d’être un simple slogan et devienne enfin une priorité nationale ? Ce nouveau drame a fait deux morts et les 105 autres victimes hospitalisés ont retrouvé leur domicile fort heureusement. Un commerçant bien connu de New-Bell qui ne pensait certainement pas à mal a vendu des biscuits apparemment toxiques à des enfants qui en ont consommé, selon les sources.
Transportés d’urgence à l’hôpital de district de New-Bell à Douala, où une centaine de membres du personnel soignant, dont des psychologues, ont été mobilisés sur instruction du ministre de la Santé publique, afin de prendre en charge d’urgence les personnes intoxiquées, ainsi que leurs familles, a précisé l’hôpital dans un communiqué. Le vendeur des biscuits suspects a été interpellé par la gendarmerie. Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a annoncé l’ouverture d’une enquête. C’est un communiqué sous forme d’alerte que l’hôpital Laquintinie de Douala a publié, le mardi 24 juin 2025 sur une affaire d’intoxication alimentaire.