Souvent sans bureau ni statut officiel, ils restent pourtant des acteurs incontournables de la vie immobilière locale.
Dans les rues animées de Yaoundé, les freelances de l’immobilier urbain sont devenus des piliers incontournables du secteur. Ils ne possèdent souvent ni agence physique, ni enseigne accrocheuse, mais leur carnet d’adresses est bien rempli. À pied, en moto ou via WhatsApp, ils connectent propriétaires, acheteurs, locataires et artisans à la vitesse de l’éclair. Ce sont ces intermédiaires autonomes que l’on appelle familièrement « chasseurs de maisons », ou tout simplement « freelances de l’immobilier ».
Ils opèrent entre les failles d’un marché parfois mal régulé, comblant les lacunes laissées par les structures formelles, notamment en matière d’accessibilité et de proximité. Leur journée commence tôt. Smartphone en main, ils écument les quartiers à la recherche de nouvelles offres : maisons à louer, appartements en vente, terrains en friche.
Le modèle économique de ces freelances est essentiellement basé sur la commission. Lorsqu’un bien est vendu ou loué grâce à leur intervention, ils perçoivent un pourcentage du montant de la transaction. Dans le cas d’une location, il est courant qu’ils prennent l’équivalent d’un mois de loyer ou partagent cette somme avec d’autres intermédiaires.
Pour une vente, la commission peut grimper jusqu’à 5% du prix total, selon les accords conclus. Cependant, ces revenus sont très irréguliers. Un freelance peut gagner l’équivalent de plusieurs mois de salaire classique en une seule transaction, puis ne rien empocher pendant des semaines.