Détenue plus de 24 heures au commissariat central n°1 de Yaoundé, l’étudiante en journalisme à l’ESSTIC et en stage à la rédaction du journal The Post, a été libérée ce 5 août.
Interpellée le lundi 4 août 2025 alors qu’elle couvrait le contentieux préélectoral à Yaoundé elle a finalement été libérée. Entourée de ses pairs et des membres de sa famille Gabrielle Souga respire enfin l’air de la liberté. Pour cette étudiante de 18 ans, décrite comme calme, timide et réservée, son séjour dans les geôles du commissariat central numéro 1 de Yaoundé a été « un enfer ».
Cette expérience est à mille lieux de ce qu’elle avait imaginé en débutant ses études en journalisme à l’ESSTIC, il y a seulement neuf mois. Tout a basculé le lundi 4 août 2025. Ce jour qui s’annonçait mémorable pour l’étudiante stagiaire au journal The Post, qui s’apprêtait à couvrir un événement politique d’envergure, le contentieux pré-électoral de la présidentielle. Malheureusement, elle se retrouva au mauvais endroit, au mauvais moment.
Selon un communiqué du CAMASEJ (Association des journalistes d’expression anglaise), elle a été interpellée en même temps que des sympathisants du Pr. Maurice Kamto, dont la candidature n’avait pas été retenue par ELECAM et dont le recours a été rejeté par le Conseil Constitutionnel.
La libération de la jeune mineure presque 48h après sa détention est le résultat d’une mobilisation sans faille. Son établissement, l’ESSTIC, et ses pairs dans le journalisme se sont unis pour dénoncer son arrestation. Au-delà d’une potentielle atteinte à la liberté de la presse, cette épreuve représente avant tout un profond traumatisme pour la jeune étudiante, dont le rêve de journalisme s’est heurté brutalement à la dure réalité du terrain.