Le lundi 28 juillet 2025, la salle de conférence du Centre national de supervision du RIC et du développement du numérique universitaire a accueilli un important séminaire consacré aux techniques d’évaluation des candidats aux différents examens de formation médicale.
Présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur (MINESUP), en présence de son homologue du ministère de la Santé publique (MINSANTÉ), de plusieurs responsables des services centraux du MINESUP et des doyens des facultés de médecine, cette rencontre a rassemblé les principaux acteurs du secteur. Objectif : renforcer la qualité de la formation en améliorant les méthodes d’évaluation des futurs médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes. Placée sous le sceau de l’assurance qualité, cette initiative s’inscrit en droite ligne des réformes visant à hisser l’enseignement supérieur camerounais aux standards internationaux.
Les participants ont ainsi planché sur trois examens clés du parcours médical : l’examen national d’aptitude à la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologie ; l’examen national de synthèse clinique et thérapeutique ; l’examen d’entrée en cycle de spécialisation. Deux communications scientifiques ont structuré les échanges. Le professeur Christopher Kuaban a d’abord passé en revue les techniques d’évaluation actuellement en vigueur, fondées sur les épreuves écrites, les entretiens oraux et l’observation clinique des patients qu’il s’agisse de cas longs ou courts. Ces méthodes, bien que solides, présentent certaines limites face aux exigences contemporaines de la pratique médicale. Dans un second exposé, le professeur Louis Richard Njock a introduit des approches innovantes, largement éprouvées à l’international et susceptibles d’être adaptées au contexte camerounais.
Il s’agit notamment de : l’ECOS (Examen Clinique Objectif et Structuré), qui permet d’apprécier les compétences cliniques et relationnelles des étudiants ; le TCS (Test de Concordance de Script), utilisé pour évaluer la justesse du raisonnement clinique ; le KFP (Key Feature Problems), axé sur la prise de décision dans des situations médicales complexes. En filigrane, ces échanges visent à poser les bases d’un référentiel national des compétences pour les professionnels de santé formés au Cameroun. Une avancée majeure dans la perspective de livrer au pays et au monde des médecins, pharmaciens et odontostomatologues mieux préparés, plus performants et capables de répondre aux défis actuels de la santé publique. Ce séminaire marque ainsi une étape importante dans la refondation pédagogique du secteur médical camerounais, qui s’engage désormais sur la voie d’une formation plus rigoureuse, plus pertinente et plus en phase avec les réalités du terrain.