Malgré leur rôle indispensable dans les foyers, elles restent confrontées à la précarité : longues heures, bas salaires et absence de couverture sociale.
Dans les rues encore calmes de certains quartiers résidentiels, des silhouettes féminines avancent à pas pressés. Ce sont pour la plupart des femmes de ménage qui rejoignent les maisons ou bureaux où elles travaillent chaque jour. Jeanne, 38 ans, mère de trois enfants, est l’une d’elles. « Je commence à 7 h et je finis parfois à 18 h. Je fais le ménage, la cuisine, le linge… tout. Mais je n’ai pas de contrat, je suis payée au mois, 45 000 F », confie-t-elle.
Comme Jeanne, nombreuses sont ces femmes qui exercent dans la précarité. Leurs tâches vont bien au-delà du simple nettoyage : garde d’enfants, cuisine, courses… « Elles sont des aides à tout faire, mais sans reconnaissance officielle », souligne une autre ménagère. Malgré leur importance dans l’économie domestique, elles restent en marge du système formel.
Pas de couverture santé, pas de congés, et souvent, peu de respect pour leur travail. Pourtant, ce métier est pour certaines le seul moyen de subvenir aux besoins familiaux. « Je ne suis jamais allée à l’école. C’est grâce à ce travail que mes enfants mangent et vont à l’école », dit Adèle, 46 ans. Face à cette réalité, certains employeurs commencent à formaliser les relations de travail, avec déclarations à la CNPS ou contrats écrits, mais cela reste l’exception.
Pour que ces femmes ne soient plus invisibles, une meilleure réglementation et plus de sensibilisation sont nécessaires. Parce qu’en servant les autres, elles méritent à leur tour d’être protégées.

































































